C’était officiel, j’étais complètement incapable de me lever de ma chaise. Mon assistante venait de venir me rappeler mon rendez-vous de 15h00 au garage pour mon véhicule, chose que mon cerveau semblait avoir voulu oublier complètement. J’hésitais même a lui demander d’appeler pour décommander, mais en même temps j’avais beaucoup trop d’orgueil pour régler la situation de cette façon.  La dernière fois que j’avais vue ce beau mécano, c’était en le quittant après un nuit plutôt torride et difficile à oublier. Je m’étais pourtant promise de ne pas finir dans le lit d’aucun homme, mais avec lui c’était différent l’attraction était forte et incontrôlable. Ce qui m’avait le plus surprise était qu’il n’est fait aucun commentaire au sujet de mes cicatrices qui sont pourtant à des endroits bien évidents, quand je repensais à cette soirée je ne pouvais que remarquer que c’était la première fois depuis longtemps que je ne vivais pas dans le passé, de ne pas penser a Oswald et tout ce qu’il ma fait, à mon père qui me manque toujours autant, pendant une bonne partie de la soirée m’avais fait tellement de bien. Trois coups se firent entendre à ma porte et je jetais un coup d’œil dans cette direction.

« Madame Almeida, avez-vous choisi d’annuler votre rendez-vous au garage de cette après-midi ? »

Plus j’y pensais et plus l’idée de le revoir m’effrayait, il m’aspirait tellement de confiance que je ne pouvais m’empêcher d’avoir peur de me faire avoir une nouvelle fois.

« Oui s’il vous plait, je les recontacterai pour un autre rendez-vous lorsque je serai moins débordée. »

Mensonge complet qui me paraissait évident, mais mon assistante ne se posa pas plus de questions et referma la porte. Pour bien des femmes c’était banal de revoir un homme qui nous attire, mais quand l’attirance est synonyme de douleur et de destruction, il nous arrive de dédier de s’enfuir.

La journée passa comme toutes les autres et je retournais chez moi afin de m’habiller plus convenablement avant de partir dans les favelas, hier j’avais passé bien près de me faire avoir pour un autre boulot et n’eut été de Carlos je serais probablement en prison à l’heure qu’il est donc je préférais déléguer mon plus récent  besoin à quelqu’un d’autre cette fois-ci.  Moreira avait toujours été très doués pour faire les livraisons pour moi et comme je le payais relativement bien il m’avait toujours été loyal. J’avais beau ne pas me pointer souvent ici afin d’éviter du mieux que je pouvais de me faire coincer, les gens ici savaient très bien qui j’étais et je n’eu pas de problème à me rendre  jusque chez lui.  La livraison n’était pas très grande et elle rentrait facilement dans un sac à main ce qui n’éveillait pas trop les soupons lorsque je m’aventurais afin de lui donner les trois armes à livrer. Je n’eu même pas a frapper que la porte s’ouvrit et qu’il me laissa entrer. Dans une pièce spéciale et loin des regards je lui tendis les armes et un sourire s’afficha sur ses lèvres. Il leva les yeux vers moi et d’un signe de tête je lui confirmais que le 10% des ventes marchaient toujours. Cela pouvait paraitre presque banale d’avoir trois armes, mais elle était d’une immense valeur vue leur caractéristique spécial et c’est pourquoi normalement j’aurais préféré les livrés moi-même. Je ressorti donc de sa maison en direction de ma moto qui était stationnée un peu plus loin, garder par de vieux amis.