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« L'amour ne fait pas que du bien. L'expérience d'une passion peut être extrêmement destructrice, douloureuse, et on peut mettre des années à se sortir de cette dépendance terrible - comme d'une dépendance à la drogue. »

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Ezekiel J. Guerrero

Ezekiel J. Guerrero


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MessageSujet: « L'amour ne fait pas que du bien. L'expérience d'une passion peut être extrêmement destructrice, douloureuse, et on peut mettre des années à se sortir de cette dépendance terrible - comme d'une dépendance à la drogue. » « L'amour ne fait pas que du bien. L'expérience d'une passion peut être extrêmement destructrice, douloureuse, et on peut mettre des années à se sortir de cette dépendance terrible - comme d'une dépendance à la drogue. » EmptyVen 5 Avr - 13:13

C'est drôlement dangereux de s'attacher à quelqu'un, c'est incroyable ce que ça peut faire mal. Rien que la peur de perdre l'autre est douloureuse. C'est moche de guetter un signe de quelqu'un pour se sentir heureux...
Ezekiel & Roza.
Passablement taquin, le jeune homme ne tenait pas en place se sentant irrémédiablement attiré par l’aimant que représentait la policière. Il s’attendait bien évidemment à des représailles, après tout ne l’avait-elle pas prévenu du risque qu’il encourait s’il agissait de la sorte ? Pas peu fier des réactions qu’il provoquait en elle, Roza fit caler l’épave qui lui servait de transport. Un sourire satisfait s’afficha sur les lèvres du brésilien qui l’observa venir à lui… L’étincelle qu'il remarqua au fond des yeux bleus de la jolie blonde ne le frappa néanmoins pas au premier abord… Ce ne fut que lorsqu’il fut à nouveau prisonnier comme un débutant qu’il laissa échapper un soupir en constatant que sur ce coup-là, ses hormones de mâle dominant lui avaient dissimulé les intentions revanchardes de la demoiselle. Cependant, il l’avait bien cherché. Bon joueur, Ezekiel n’émit aucune résistance aux assauts physiquement insoutenables de son interlocutrice qui ne cherchait absolument pas à cacher le plaisir qu’elle en retirait. Ses mâchoires se contractèrent, il rejeta alors la tête en arrière. La soumission passagère qu’il lui offrait était un autre gage de ses louables intentions quoique pas très catholiques à ce moment précis. La jeune femme s’amusa à caresser son torse, au passage de ses doigts chacun de ses muscles se tendirent un peu plus comme unique moyen de défense. L’effort fut vain. Au plus grand désarroi du corps d’Ezekiel qui se tordait dans tous les sens. « J’imagine qu’il est trop tard pour m’excuser pas vrai ! » Articula-t-il difficilement en ouvrant les paupières pour jeter un rapide coup d’œil à son bourreau. Cette délicieuse torture fut accentuée par les sous-entendus qu’elle proféra à son encontre en continuant de jouer avec les nerfs à vif du jeune homme sujet à une irrépressible envie de briser ses entraves pour mettre un terme à la souffrance qui s’alliait habilement avec le plaisir. En proie à toutes sortes d’émotions habituellement contraires, ses lèvres s’étirèrent en un sourire franc lorsqu’elle simula venir l’embrasser avant de lui confier qu’une douche froide ne lui ferait pas de mal. Bien au contraire. Conscient de l’étroitesse de son boxer à l’heure actuelle, il secoua la tête en riant avant de se repositionner de manière convenable sur l’inconfortable siège passager. « Tu ne perds rien pour attendre, sache le. » Son ton amusé tranchait avec la nature de ses mots, volontairement ambigu l’ancien militaire appréciait tout particulièrement le lien qui se tissait peu à peu entre eux.

Une seule chose le gênait, sans qu’il ne mette réellement le doigt dessus. Les battements de son cœur ressemblait à s’y méprendre à des montagnes russes. Sa respiration se faisait plus haletante que jamais lorsqu’elle était proche de lui. N’ayant jamais auparavant ressenti ce genre d’étranges symptômes, il ne prenait pas encore conscience de ce dans quoi il venait se plonger tête baissée… A la vue de l’usine lui servant de logement, Ezekiel observa les alentours en veillant à ce qu’aucun regard curieux ne s’immisce dans l’unique espace d’intimité qu’offrait le véhicule. Tandis qu’elle s’affairait à lui enlever les menottes, elle évoqua la possibilité qu’il lui propose de venir boire un verre chez lui… « J’étais plutôt resté sur l’idée de la douche mais… » Sa phrase en suspens, à nouveau libre de ses mouvements, le blondinet s’approcha dangereusement et lentement de Roza… Il frôla les lèvres de celle-ci à l’aide des siennes sans pour autant supprimer les derniers millimètres qui le séparait du fruit défendu… « Un verre m’ira très bien. » Ne lui laissant aucunement l’opportunité de répliquer, le brésilien sortit de la voiture dont il fit le tour pour lui ouvrir la portière. Tout en lui proposant sa main pour l’aider à s’extirper de la carcasse en ferraille, il en profita pour la faire tournoyer sur elle-même une fois sortit. Une grande porte à double entrée faite de métal et de verre laissait entrevoir le hall où se trouvaient plusieurs boîtes aux lettres et quelques plantes en mauvaises états. Il ouvrit et poussa l’élément massif en s’effaçant par la suite tandis que la jeune femme observait les environs, Ezekiel monta trois par trois les marches qui menait au seul et unique étage. Son loft s’y trouvait. Sa porte était à son image : en acier renforcé munit de nombreuses sécurités et verrous. Une longue série de cliquetis se fit entendre avant que l’ancien militaire pénètre en ses lieux suivit de près par son invitée. La noirceur empêchait de distinguer quoique se soit. Tel un félin, il se mouva jusqu’au baies vitrées dissimulées derrière d’épais rideaux qu’il tira pour laisser entrer la lumière de la lune et ainsi déclencher par la suite l’interrupteur. Les espaces étaient démesurés surtout pour un homme seul mais la propreté et le rangement dont faisait preuve ce dernier contrastait avec son apparence négligé. Revenant sur ses pas, il referma la porte et jeta sur le canapé sa veste en cuir avant de se départir de son tee-shirt. « Si ça ne te dérange pas, je vais prendre une rapide douche. L’odeur de la prison n’est pas très agréable. Mais fais comme chez toi, le bar se trouver là-bas. » Instaurant une confiance qui ne le caractérisait pas, Ezekiel monta les escaliers qui se trouvaient non loin de là pour rejoindre sa chambre attenante à la salle de bain.

Un quart d’heure plus tard, il ressortit simplement vêtu d’un boxer noir, utilisant une petite serviette éponge blanche pour se sécher les cheveux, il s’accouda à la rambarde donnant directement sur le rez de chaussée pour observer Roza. « Alors, que penses-tu de mon intérieur ? C’est assez… Masculin, je sais. » En effet, très épuré, le noir, l’acier et le blanc était prédominant. D’un geste, le jeune homme s’empara d’un jean noir et d’un débardeur blanc puis, il rejoignit son invitée. Nullement pudique, il enfila son jean sans l’attacher réellement et posa son débardeur sur l’un des tabourets avant de passer derrière le bar. Tout en se servant un verre de whisky bien mérité, son regard ne lâchait pas Roza… « La porte n’est pas fermée à clé si ça peut te rassurer, tu peux t’en aller à tout moment… » Maladroitement, il essayait de la mettre à l’aise en évitant qu’elle ne pense que se soit un serial killer ! Il en profita pour attraper un des nombreux paquets de cigarettes qui traînaient un peu partout dans son appartement pour en prendre deux, les allumer simultanément et tendre l’une d’entre elle en souriant à la jolie blonde qui lui faisait face…
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Roza S. Yukov

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MessageSujet: Re: « L'amour ne fait pas que du bien. L'expérience d'une passion peut être extrêmement destructrice, douloureuse, et on peut mettre des années à se sortir de cette dépendance terrible - comme d'une dépendance à la drogue. » « L'amour ne fait pas que du bien. L'expérience d'une passion peut être extrêmement destructrice, douloureuse, et on peut mettre des années à se sortir de cette dépendance terrible - comme d'une dépendance à la drogue. » EmptySam 6 Avr - 18:30

Si j’avais su que ma journée se terminerait ainsi je n’y aurais pas cru, tout était si étrange je me retrouvais devant le loft du jeune homme que j’avais arrêté la veille, je ne me sentais pas à ma place mais quelque chose me poussait à le suivre. Je regardais cette vieille usine, hésitant à partir une fois qu’il serait hors de ma voiture, fuir loin d’ici mais je l’avais rattrapé plus tôt alors partir maintenant serait juste étrange. Je tentais de me persuader que tout ça n’était que physique et pourtant je me sentais à l’aise avec lui sans savoir pourquoi, je ne le connaissais même pas mais j’étais apaisée à ses côtés. Je le regardais amuser, il avait tout pour plaire si j’oubliais son arrestation de la veille, il était le stéréotype du bad boy et on sait tous à quel point les femmes aiment ça, je me croyais différente mais je retombe facilement dans mes travers il faut croire. Alors que sa bouche se tenait à quelques centimètres de la mienne je ne pouvais pas articuler un seul mot, j’étais une faible femme et mes hormones prenaient le dessus sur mon caractère, je m’en voulais quelque part de ne pas être capable de résister, j’aurais aimé ne pas me laisser aller en l’embrassant mais je comptais bien me rendre inaccessible d’une manière ou d’une autre. Cependant il avait l’air d’être gentleman en me tendant la main pour sortir de ma voiture, je riais légèrement trouvant cet acte un peu vieillot et démodé mais pourtant attendrissant. Je regardais autour de moi, l’endroit n’était pas rassurant un peu isolé et si je n’étais pas policière j’aurais peur de m’aventurer dans cette vieille usine qui pourrait très bien être le repère d’un serial killer. Je le suivais sans un bruit observant chaque recoins comme pour me préparer une issue de secours en cas de problème, c’était une seconde nature je ne pouvais plus m’empêcher de tout observer même en civil. Et le nombre de serrure à la porte ne me rassurait pas, avait-il quelque chose à cacher ? Surement, comme tous les habitants de Rio ou même de la planète mais je connaissais déjà certains de ses secret. Je le regardais s’afférer et je restais droite, n’osant toucher à rien de peur qu’il voit ça comme de la curiosité policière et j’avais une envie folle de fouiller, bon j’avais toujours été curieuse et j’aimais connaître l’endroit où j’étais ainsi que la personne qui vivait là, mais avec Ezekiel je devais être prudente pour ne pas qu’il croit que je me servais de lui. La confiance n’était pas encore établie entre nous et je me demandais si un jour elle le serait vu les circonstances de notre rencontre, le doute qu’on se serve de l’autre persisté. Enfin c’est ce que je pensais jusqu’à ce qu’il me dise de faire comme chez moi, il allait me laisser là avec la possibilité de fouiller, j’étais étonnée car c’était une sorte de marque de confiance, un petit remord s’installa en moi car j’étais loin d’être pareil de mon côté, je le croyais à moitié et la peur était toujours là. « Je t’attends sagement alors. » Je regardais autour de moi, tout était à sa place, rien ne dépasser comparé à mon désordre habituel je restais bouché bée, surement des restes de l’armée. Je rejoignais rapidement le bar pour me servir un verre de vodka, je continuais alors ma ronde mon verre à la main, l’endroit était magnifique comparé à l’extérieur et jamais on aurait pu penser que se trouver un si bel appartement à l’intérieur. Mais alors que mes yeux se balader je remarquais qu’il n’y avait rien de personnel, aucune photo, aucun papier ça nous faisait un point commun il faut croire, comme si on avait tenté d’effacer notre passé en ne mettant rien en évidence pour se le rappeler, il avait peut-être lui aussi une boîte à chaussure sous son lit avec quelques vestiges de sa vie avant Rio. Je restais debout à la recherche d’une petite information sur mon hôte, je n’osais même pas m’asseoir ou toucher quelque chose, j’étais complètement perdue dans mes pensées quand je l’entendis revenir. Je me tournais vers lui en souriant du mieux que je pouvais, toute cette situation était étrange et je n’étais pas vraiment douée dans les relations quelque qu’elles soient. « C’est très impersonnel je dirais mais si tu préfères masculin comme qualificatif je ne vais pas te contredire. » J’observais son torse en tentant de ne pas baver face à l’apollon qui me faisait face, je me doutais qu’il était bien bâti mais le voir me donner envie de l’embrasser à nouveau, je me résonnais quand même, il fallait que je garde mon sérieux, je ne pouvais pas me laisser déstabiliser par un simple torse j’étais une femme respectable. « Si j’avais voulu m’en aller j’en aurais profité quand tu étais sous la douche tu ne crois pas ? » J’arquais un sourcil, je n’avais pas de soucis pour me défendre alors je n’allais pas avoir peur d’être seule ici avec lui, parfois il devait oublier mon statut et le fait que je n’étais pas qu’une pauvre fille en détresse qu’il a ramassé dans un bar. Je saisissais la cigarette qu’il me tendait, en évitant un quelconque contact avec sa peau, il n’était pas pudique c’était le moins qu’on puisse dire mais il aurait pu penser à moi et au fait que c’est difficile de ne pas lui sauter dessus, déjà qu’avec des vêtements j’avais eu du mal. Je tirais sur la cigarette puis je regardais de nouveau la vue. « Comment un ancien militaire se retrouve dans un appartement magnifique comme ça ? J’aurais peut-être dû dealer de la drogue au lieu de devenir agent de police car visiblement vous vivez mieux que nous. » Je souriais légèrement, vivre sur de l’argent sale ce n’étais pas pour moi vu mon passé, mais c’était la seule chose que j’avais trouvé à dire pour oublier qu’il était à moitié nu derrière moi. J’étais perdue dans la vue qui s’offrait à moi, Rio était tellement différent de Moscou la chaleur permanente, le bruit. Je me remémorais cette ancienne vie que j’avais quitté sans me retourner, personne ne pouvait se douter de ce que j’avais vécu et pourtant sans ça je ne serais pas la même personne, être aux côtés du jeune homme me rappelait tous ses souvenirs, il ressemblait tellement à mon ex-mari dans un sens et je me sentais naïve et stupide. « Tu sais qu’en travaillant dans ce milieu tu ruines tes chances de vivre normalement un jour et de pouvoir tourner la page sur ton passé. » Je me tournais vers lui, je ne devrais surement lui parler de cette façon, on se connaissait depuis quelques heures mais je ne supportais pas de voir quelqu’un se gâcher pour travailler avec des mafieux, surement des séquelles de mon propre passé, je n’arrivais pas non plus à tourner la page en réalité. « Désolé, ça ne me regarde pas du tout, je ferais mieux de me taire parfois. » Je rougissais légèrement, je me mêlais de chose qui ne me regarder pas alors que j’étais plutôt du genre à laisser les gens tranquille, mais tout était différent avec lui et je m’en rendais compte petit à petit.
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Ezekiel J. Guerrero

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C'est drôlement dangereux de s'attacher à quelqu'un, c'est incroyable ce que ça peut faire mal. Rien que la peur de perdre l'autre est douloureuse. C'est moche de guetter un signe de quelqu'un pour se sentir heureux...
Ezekiel & Roza.
La vapeur s’échappait de la porte entrouverte après le passage d’Ezekiel. Malgré son envie latente d’offrir sa totale confiance à Roza, il n’en restait pas moins les vestiges du passé qui déclenchait une sonnette d’alarme au fin fond de l’esprit torturé du jeune homme. L’observant tout d’abord en silence du haut des marches, il consentit à avertir son invitée de sa présence en lui demandant son avis sur la décoration du loft. Question banale, certes, mais que dire à un agent de police qui scrutait les environs comme une sentinelle sans pour autant oser toucher quoique se soit ? Surprise, elle se tourna vers lui en penchant légèrement la tête en arrière le temps que celui-ci la rejoigne après avoir enfilé au préalable un jean noir. En y repensant, l’ancien militaire n’avait jamais réellement invité qui que se soit dans son antre hormis pour une partie de jambe en l’air épique qui se limitait souvent à sa chambre. Pied nu, il dévala les escaliers en acier avec l’envie de boire un verre qui le tenaillait fermement. Ne pouvant décemment pas allumer un joins alors qu’entre ses murs se trouvait une jeune femme employée par les forces de l’ordre. Sa crise de manque devrait attendre un peu… Les courbatures lui cillaient littéralement les bras ainsi que le dos mais il n’affichait aucun rictus de douleur malgré sa présence. A l’aide de sa main droite, il se massa délicatement l’épaule où se trouvait une cicatrice. L’un des nombreux souvenirs que lui avait laissé l’armée lors de son service en Irak. La balle se baladait depuis plus d’un an dans la chair à vif de l’ancien lieutenant. Du bout des doigts, il sentit le projectile lui envoyant ainsi une légère décharge électrique. « Tu t’attendais à autre chose ? Je ne suis pas fan des tableaux de famille dans l’entrée, ni des fleurs. » Expliqua-t-il en haussant les épaules. Tout en ouvrant la porte du mini réfrigérateur se trouvant bien à l’abri sous le comptoir, Ezekiel prit deux glaçons pour agrémenter son whisky pur. Il n’était pas adepte des breuvages alcoolisés fréquemment coupés par toutes sortes de jus ou de soda. Cela dénaturait le goût. Se surprenant lui-même à évoquer de telles sottises silencieusement, le jeune homme comprit que ce subterfuge mental n’était là que pour faire taire ses propres réticences face à Roza. Il n’était pas à l’aise. Que lui avait-il prit ? Inviter quelqu’un qu’il connaissait à peine et que l’avait précédemment mit en taule ! Son cerveau bouillonnait tout comme son fort intérieur qui lui criait toutes sortes d’injures. Son quotient intellectuel avait du chuter de plusieurs étages pour s’autoriser un tel manque de lucidité. Appréciant ainsi tout autant qu’il détestait ce qu’elle faisait naître en lui. En apparence calme et stoïque, sa raison livrait actuellement une bataille acharnée à son cœur qui réagissait anormalement. Lorsqu’il évoqua le fait qu’à tout moment elle avait le loisir de s’en aller, la jeune femme répondit en étant fermement sur la défensive. Réalisant alors qu’il l’avait sans doute blessé son orgueil en sous-entendant qu’elle pouvait se sentir sans défense, Ezekiel se tut pour ne pas compliquer un peu plus la situation qui devenait soudainement pesante. Il avala alors une gorgée du liquide ambré en appréciant tout particulièrement la brûlure qu’elle provoqua le long de sa gorge en laissant une douce sensation par la suite. « Je n’étais pas un simple soldat, j’étais lieutenant et je suppose qu’avoir risqué ma vie pour un conflit absurde en Irak a du faire de moi une espèce de héro qui mérite d’être grassement remercier. Plains toi au gouvernement américain pour les sommes exorbitantes qu’il me livre chaque mois. » Souffla-t-il comme unique réponse. Se sentant juger, le jeune homme se renfrogna et en profita pour enfiler son débardeur blanc. Ses pas le menèrent jusqu’à son canapé en cuir sur lequel il s’affala en soupirant d’aise.

Son côté sombre resurgissait peu à peu. Elle n’avait aucune idée de ce qu’elle disait. La drogue n’y était pour rien là-dedans, ce n’était qu’une partie de sa vie. Un moyen de tenir le coup. La revente quant à elle, lui permettait de ressentir des émotions. Ce dont il n’était pas capable en temps normal. Le brésilien n’avait aucune envie de se justifier ni même d’entrer sur ce terrain là pour perdre définitivement le contrôle sur ses paroles et ses actes. De nature violente, surtout lorsqu’il était en état de manque, il ne s’en était pour autant jamais pris à une femme ou à un innocent. C’était à vrai dire souvent son appartement qui faisait les frais de ses sautes d’humeurs incontrôlables. Ses pensées furent interrompues par une nouvelle attaque de la part de Roza. Touché. Se rasseyant convenablement au bord du canapé, il posa les avant bras sur ses genoux en observant les glaçons qui s’entrechoquaient dans son verre. Une colère grandissante sévissait en lui et il tentait vainement de se calmer sans montrer le moindre signe de son conflit intérieur. « Arrêtes de croire que tu sais ce que je vis, ce que je fais ou comment j’occupe mes journées. Tu ne sais rien. » Son regard glacial se reporta alors sur elle. Sa veine temporale se gonfla à mesure que ses pupilles se dilataient et s’assombrissaient. « Tu te crois meilleur parce que chaque jours tu arrêtes de pseudo criminels dans les rues c’est ça ? J’ai servis pendant six ans dans l’armée, au service de la population, pour sauver des gens comme toi, j’ai risqué ma vie alors je pense avoir assez donné de ma personne à la société. Ne juge pas sans connaître. » Elle s’était ravisée mais sans le savoir elle venait tout juste de rallumer un feu incendiaire qui le consumait depuis son retour. Les souvenirs étaient sans doute le plus lourd fardeau qu’un homme avait à porter. Ceux d’Ezekiel étaient particulièrement douloureux et même si ces activités n’étaient pas toutes légales, il ne supportait que l’on puisse émettre un quelconque jugement.
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Roza S. Yukov

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Tout semblait paisible et pourtant à l’intérieur de mon fort intérieur rien n’était calme et il devait en être de même pour le jeune homme. On était sur la défensive tout en tentant de faire des efforts en vain, nos natures reprenaient le dessus rapidement. Je regardais autour de moi, le jeune homme faisait sa vie et je me demandais presque ce que je faisais là une fois le moment de passion dans la voiture passer. Rien ne nous destiné à être réunis dans une pièce et pourtant on était là, sans savoir quoi se dire, ayant peur de vexer l’autre ou de le brusquer. Et même si la vision de son corps me fit sourire et me donna envie de retrouver cette tension sexuelle d’avant un blocage persistait, comment pourrais-je faire confiance à cet homme qui me rappelait tout ce que j’avais tenté de fuir, toute la tristesse que j’avais ressenti lorsque la vérité éclata. Il était dangereux et me ferait probablement du mal, que ce soit physique ou psychologique mais je continuais à aller dans ce sens comme si la raison n’était qu’une voix lointaine. « Je m’attendais surtout à un endroit sombre comme toi. » Etonnamment ce n’était pas un reproche car c’est ce qui me m’attirait en lui, et vu mon grand sourire en disant ça j’espérais qu’il comprenne que je ne voyais pas ça d’un mauvais œil. Mais ma grande bouche dont je n’étais pas maître allée m’apporter d’autre soucis, bien sûr je ne pouvais pas m’empêcher de parler de chose qui ne me regarde pas et il se braqua de suite, je ne pouvais pas le blâmer j’aurais fait de même. Je ne voulais pas le blesser ni émettre aucun jugement mais c’était sorti de cette façon et maintenant j’avais droit à un regard plutôt dur de sa part. Alors que j’étais la personne en tort j’étais vexée qu’il puisse penser que je le juge, il ne me connaissait pas non plus et je n’étais pas du genre à juger les gens malgré ce qu’il pensait. Je le regardais sur son canapé, je n’osais même pas le rejoindre et n’en avait pas la moindre envie vu la façon dont il me parlait. Le fait qu’on ne connaisse rien de l’autre n’aidait pas il faut l’admettre et on prenait tout au premier degré alors qu’au fond ce n’était peut-être pas dit méchamment. Sauf que notre orgueil était plus important que le reste je pense et on n’acceptait pas les réflexions, je soupirais légèrement en fuyant son regard, je préférais me concentrer sur le reste mais un sentiment d’incompréhension entre nous deux se forma en moi et me tapa sur les nerfs. J’avais passé la moitié de la nuit avec lui dans une salle d’interrogatoire, embrasser, ramener chez lui et il pensait que je le jugeais, c’était un comble et si moi j’étais contradictoire souvent je n’étais probablement pas la seule dans la pièce. « Si je ne sais rien explique moi, j’aimerais en connaître plus à propos de toi. » Je respirais lentement pour garder mon calme mais le ton de sa voix ne me plaisait pas, est-ce que ça allait être comme ça tous le temps ? Un coup on se saute dessus puis la minute d’après on se braque, car ce n’était pas vraiment la plus saine des relations. Puis pour être franche je préfère la partie ou on se saute dessus. « Sauvez des gens comme moi ? Tu ne me connais pas non plus je te rappelle. » Je me tournais vers lui excédée par la manière dont il me parlait. Je déposais mon verre sur la table et le son que j’aurais voulu doux voire inexistant se fit plutôt sonore, c’était raté si je voulais paraître calme. « Tu t’attendais à quoi ? Parce que très franchement tu me sembles un peu naïf si tu pensais qu’on allait prendre un rail de coke ensemble. » Il n’avait pas le droit de me parler ainsi, il pensait que je le jugeais alors qu’il était le premier à l’avoir fait, non mais c’est l’hôpital qui se fout de la charité. Je retournais vers la table pour reprendre mon verre et je le buvais cul sec, il devait me prendre pour une folle à toujours changer d’avis mais au fond je devais l’être un peu. Je me dirigeais de nouveau vers le bar pour me resservir et me donner ainsi un peu de courage pour lui parler. « Avoir fait la guerre ne te donne pas d’excuse pour tout parce qu’on peut très bien faire un concours de la vie la plus merdique et je pense que tu serais étonné. » Je reportais mon regard sur lui, chose que j’avais soigneusement évitée de faire jusqu’alors, je pensais sincèrement qu’il avait vu plus en moi qu’un simple agent de police mais je commençais à en douter vu la façon dont il me parlait. Je me perdais quelques secondes dans son regard qui même si il se voulait dur refléter autre chose, j’étais complètement perdue et j’avais pensé que j’étais la seule alors que lui aussi ne devait pas être à son aise. J’étais tellement égoïste de pensé être la seule dans une mauvaise position mais il m’avait laissé entrer chez lui, pourquoi je ruinais constamment tout ? C’était plus fort que moi et je n’allais pas l’admettre et je continuerais cette dispute débile. « Je ne sais pas pourquoi je t’ai suivi, c’était probablement une erreur je ne sais pas à quoi je pensais en fait tu es comme tous ceux que j’ai arrêté à te trouver des excuses pour tes mauvaises actions » Je savais qu’il allait mal le prendre et une partie de moi avait dit tout ça pour faire mal, ainsi je le repoussais et je n’avais pas à me livrer, je ne suis même pas sûre qu’un psy pourrait m’aider vu à quel point j’étais atteinte, je repoussais systématiquement chaque personne qui tenter de s’intéresser à moi au-delà de mon physique. Je prenais mes affaires et je me dirigeais vers la porte avec toujours cette envie qu’il me retienne, envie totalement insensée vu ce que je lui avais dit mais j’espérais simplement qu’il se batte un peu pour m’avoir et ainsi ne pas être un simple numéro sur une liste.
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C'est drôlement dangereux de s'attacher à quelqu'un, c'est incroyable ce que ça peut faire mal. Rien que la peur de perdre l'autre est douloureuse. C'est moche de guetter un signe de quelqu'un pour se sentir heureux...
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Le calme olympien dont faisait actuellement preuve l’ex prévenu n’était qu’un écran de fumée visant à dissimuler le tonnerre qui grondait en lui. La main qui tenait son verre se mit à trembler. Ses doigts serrèrent alors un peu plus le contenant en verre risquant ainsi de briser ce dernier. Une intense brûlure vint lui déchirer le cœur… Il ria nerveusement à cette pensée. Comme si il en avait un. Cet organe ne servait qu’à pomper le sang de ses veines pour le redistribuer. Rien de plus. On ne pouvait pas l’aimer. Et il ne pouvait décemment pas aimer. Encore fallait il s’avoir ce qu’était l’amour, ce sentiment inhérent d’une foutue réaction chimique. Autant consommer toute sorte de stupéfiant pour avoir l’impression de voler. Se repoussant mutuellement, les deux protagonistes se jaugeaient l’un l’autre avec cette étincelle de colère qui brillait au fin fond de leurs prunelles anormalement sombres. Chacun d’eux se battaient contre eux-mêmes, contre leurs propres préjugés, contre leurs valeurs respectives, contre leurs modes de vie totalement différents qui les empêchaient d’outrepasser les limites qu’ils s’étaient autrefois fixés. Ce cercle vicieux dont ils étaient prisonniers et qui les enchaînaient à vivre leur vie seule, loin de toutes sortes de sentiments qui les feraient se sentir faible. Cette fêlure qu’elle portait en elle était ce qui l’attirait. Ezekiel pouvait sentir jusque dans ses tripes le mal qui la rongeait sans pour autant en connaître la cause. Quant à elle, étrangement, la jeune femme semblait aimer l’obscurité qui planait autour de celui qui lui faisait face. Leur joute verbale s’intensifia lorsqu’elle prit la décision de franchir une certaine limite, réveillant ainsi les vieux démons profondément enfouis du jeune homme. La colère ravageait l’esprit du brésilien qui d’apparence restait froid, en retrait, il ne montrerait pas que les paroles d’une quelconque inconnue le touchaient. Ce n’était pas possible. Ce n’était pas acceptable. Ces murs insurmontables l’emmuraient peu à peu créant ainsi une barrière qui rendait son cœur inaccessible aux bassesses dont elle ferait sûrement preuve à la suite de son discours. Avouant à demi mot qu’elle voulait le connaître, le ton qu’elle employait trahissait involontairement le trouble dont elle était victime et les maux qui la faisaient apparemment souffrir refaisaient peu à peu surface. « A t’entendre, il n’y a rien à rajouter. Tu sais tout de moi. Je suis un drogué voir un dealer. Un ancien militaire paumé. Le tableau ne te plaît pas ? Tant pis. » Répliqua-t-il avant d’avaler rageusement la totalité de son verre. Sans grimacer, il reposa doucement celui-ci sur sa table basse en entrelaçant ses doigts comme pour cacher la moiteur de ces dernières. Sa carapace ne tarderait pas à sauter à la prochaine incartade de la jolie blonde dont les yeux bleus le transperçaient actuellement. Sans le vouloir, il venait tout juste de faire sauter le dernier rempart qui retenait les nerfs de Roza - menaçant de lâcher à tout moment -… Voilà qui était fait. L’impact du verre sur sa table basse en bois foncé massif fit arquer un sourcil au jeune homme qui poussa le vice jusqu’à afficher un sourire en coin particulièrement agaçant. « Ah bon ? Mince alors… Moi qui pensais réellement pouvoir détourner un flic de sa destinée héroique ! Mais et toi, à quoi pensais-tu quand tu m’as suivis jusqu’ici ? Une envie de sauver un pauvre type de sa lamentable vie en l’arrachant à la drogue ? Désolé chérie, ça n’arrivera pas. » Son ton se voulait sarcastique flirtant avec le cynique pour donner plus d’impact aux paroles qu’il proférait à son encontre. Ils cherchaient à se faire mutuellement du mal, sans se rendre compte qu’ils y arrivaient. Un jeu malsain s’instauraient : c’était à celui qui ferait le plus de mal à l’autre et qui réussirait à entrapercevoir une infime partie de ce qu’ils se cachaient.

Nerveusement, il reprit son verre vide en main pour jouer avec en le balançant d’une main à l’autre. Tout en se relevant, il tourna le dos à Roza pour contempler la vue qui s’affichait à lui grâce aux immenses baies vitrées dont était pourvu son loft. Son corps réclamait à corps et à cris sa dose quotidienne, plus les minutes passaient, plus elle jouait avec le feu et moins l’ancien militaire réussissait à contenir sa hargne, sa haine. Les sentiments les plus négatifs déferlaient en lui sans qu’il n’ait aucun moyen de les ralentir. Un énième pique s’éleva et ce fut de trop. « Pauvre petite fille égarée ! » Ces simples mots retentirent tel un affront de plus. Tout deux se poussaient dans leurs retranchements mais ils ne tiendraient plus longtemps. Au lieu d’arrêter ici les hostilités, la jeune femme en remit une couche. La main d’Ezekiel serra le verre si fort qu’il explosa entre ses doigts. Du sang se mit à s’écouler de ses plaies ouvertes, quelques gouttes tombèrent au sol. Ce dernier se retourna alors vers celle qui venait de le toucher bien plus qu’il ne l’aurait voulu. Bien plus qu’elle ne l’aurait du. « Alors c’est ça ?! Je ne suis qu’un énième délinquant tombé dans les filets de la grande détectrice que tu es ?! Va te faire foutre ! » Alors qu’elle tentait vainement de prendre la fuite, Ezekiel lui emboîta le pas plus rapidement et lui attrapa le bras violement pour la retourner et qu’elle lui fasse à nouveau face. Plantant son regard dans le sien. « N’essaie pas de me faire du mal… Tu en es incapable. Mais, t’as raison, fuis. Comme ça je ne serais pas le seul dans cette pièce à être un lâche. » Cinglant, il défit son emprise en se reculant pour rejoindre le bar. Il passa au dessus du comptoir en empoignant la bouteille de whisky, le bouchon retomba lourdement sur le sol et sa bouche se plaça directement au goulot pour avaler une rasade de l’alcool. Tremblante, sa main blessée lui infligeait une atroce douleur. Il aimait ça. Il se sentait vivre ainsi. Jamais Roza ne pourrait comprendre ce qu’il vivait au quotidien, ce qu’il était obligé de s’infliger pour réussir à éprouver la moindre émotion mais aussi, et surtout, que les seuls sentiments qu’il arrivait à ressentir n’était autre que la douleur. La seule chose qui le tenait en vie en dehors des substances qu’il consommait, c’était la haine qui ne le lâchait jamais. L’assaillant de ses méfaits à chaque heure, chaque minute, chaque seconde qui s’écoulait…
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MessageSujet: Re: « L'amour ne fait pas que du bien. L'expérience d'une passion peut être extrêmement destructrice, douloureuse, et on peut mettre des années à se sortir de cette dépendance terrible - comme d'une dépendance à la drogue. » « L'amour ne fait pas que du bien. L'expérience d'une passion peut être extrêmement destructrice, douloureuse, et on peut mettre des années à se sortir de cette dépendance terrible - comme d'une dépendance à la drogue. » EmptySam 6 Avr - 21:56

La tension était palpable et si quelqu’un avait débarqué dans la pièce à cet instant il aurait probablement pris ses jambes à son coup car la bataille qui se déroulait entre nous deux ne serait pas de tout repos. Le peu de fois où nos regards se croisaient s’était comme si on essayait de prendre le dessus tout en sachant qu’on se ferait simplement du mal, il y a des batailles qui ne peuvent être gagné. La souffrance qu’on subissait chaque jour venait d’éclater, surement sur la mauvaise personne car on ne méritait pas de prendre pour tous ceux qui avaient fait souffrir l’autre mais on avait surement trouvé que ça pour se sentir légèrement en paix. Sur le coup je ne me sentais pas réellement mieux, la plaie béante dans mon cœur venait de se rouvrir après des années à essayer d’oublier et j’avais mal, une souffrance que je ne pouvais même pas définir tant elle avait anéanti le cœur que j’avais autrefois. La simple idée d’être proche de quelqu’un et de ressentir une attirance aussi forte m’avait effrayé et si je n’avais pas eu cette peur qu’il puisse me faire souffrir de nouveau rien de tout ça ne serait sorti. Mais il était là et malgré mon cœur qui tentait de me faire comprendre que j’étais liée à lui d’une quelconque façon je ne pouvais pas lâcher prise et me laisser aller, ce sentiment si étrange que j’avais ressenti dès notre première rencontre me déroutait tellement. C’est comme si dès le premier regard j’avais compris que je le voulais peu importe le prix que ça me coûterait mais je ne pouvais pas me l’avouer alors encore moins à lui. Se défiant du regard on se doutait comment finirait ce moment, on allait crier, se haïr et pourtant on ne pouvait pas se quitter, ma tête me criait de m’enfuir et mes jambes restaient ancrer au sol. « Je n’ai jamais dit que je savais tous de toi mais tu as l’air de te complaire dans ce rôle. » Je le regardais boire son verre et non ce tableau ne me plaisait pas, comme si j’avais des attentes pour lui alors que je le connaissais à peine, je baissais la tête en pleine incompréhension de ce qui se passait, comment on en était arrivé là, ça ressemblait à une dispute de couple alors qu’on s’était à peine embrasser mais là on aurait dit que dix ans de mariage était passé par là. Mais lorsque je la relevais son sourire satisfait de lui-même finit de m’achever, il jouait avec mes nerfs, ce n’était donc qu’un jeu pour lui j’avais eu raison et il m’avait menti ou je ne sais pas trop quoi. « Je n’ai jamais eu l’intention de te changer, tu es un cas désespéré je pense chéri. » Je lui lançais un regard noir, chérie non mais pour qui il se prenait à m’appeler ainsi. Je commençais à remarquer que le fait qu’il me contredise et qu’on se dispute ainsi était peut-être ce qui m’attirait le plus chez lui car à cet instant précis je le trouvais tellement sexy. Je secouais la tête pour m’enlever ce genre de pensée surtout vu ces derniers mots, pauvre petite fille égarée, tel un poignard en pleins cœur ces simples mots continuèrent à m’achever alors que je pensais qu’il ne pouvait pas me blesser plus. J’entendis le verre se briser entre ses doigts, j’avais envie d’aller le voir, de prendre sa main mais j’étais trop fière, je lui avais couru après plus tôt et ça devait être le seul acte que ma fierté pouvait se permettre car là j’étais bloquée. Il ne connaissait rien de moi et ces simples mots étaient ceux que je ne pouvais tolérer, je n’étais pas la plus à plaindre j’en étais consciente mais vivre dans les mensonges toute sa vie je ne suis pas sûre qu’il est vécu la même chose. Je ne savais même pas ce qu’il avait vécu et à chaque fois que je lui avais lancé une perche pour en savoir plus il s’était renfermé. On avait surement l’air de deux idiots mais je comprenais parfaitement le fait qu’il n’arrivait pas à se livrer, j’étais la même dans un certain sens. Oui je le comprenais et peut-être que c’est ce qui nous effrayé le plus dans toute cette histoire, c’est qu’en un regard on voyait la détresse de l’autre mais comment s’aider quand on a du mal à sortir la tête de l’eau soi-même. La seule chose qu’on pourrait faire c’est blesser l’autre et le faire souffrir encore plus alors qu’il n’en a pas besoin, c’était un jeu malsain auquel aucun de nous deux n’étaient prêt à renoncer même si je tentais de fuir. Je sentis sa main sur mon bras et la force qu’il exerça pour me retenir ne fit qu’accentuer ma colère, la rage qui nous animait ne faisait qu’accroître mais on continuait à se faire du mal pour être sûr qu’on n’était pas seul dans la douleur. J’ai pourtant l’impression de t’avoir fait mal déjà non ? » Je le fusillais du regard et tenter de m’extirper de son emprise en vain jusqu’à ce qu’il me laisse enfin, je le regardais se diriger vers le bar alors c’était donc ça il préférait noyer son chagrin dans l’alcool au lieu d’affronter les choses. Je me dirigeais vers lui d’un pas décider et lui arracha la bouteille des mains et de la bouche par la même occasion, alors que je saisissais la bouteille, une partie se vida sur lui, il allait être bon pour une nouvelle douche. Je jetais la bouteille contre le mur pour lui faire comme un électrochoc, ou qu’il se rappelle qu’il n’était pas seul et que ça ne se faisait pas de boire au goulot en présence d’une invitée. « Je ne suis pas comme toi, je ne suis pas une lâche qui boit et se drogue pour oublier ce qui va mal dans sa vie et si je me trompe sur ce sujet dis-moi alors. » Je le regardais dans les yeux, je ne pouvais pas supporter ce genre de chose, s’échapper dans l’alcool pour oublier on le voulait tous mais ça n’empêche pas le passé de refaire surface. Je levais légèrement la voix, arrivant à bout du peu de patiente dont je faisais preuve. « Oui, dis-moi ce que je ne sais pas à propos du super Ezekiel Guerrero, non parce que j’aimerais en savoir plus sur cet être si complexe que je ne suis pas à même de comprendre tellement je suis débile. » Je me rendais compte jusqu’où on en était arrivé et mes yeux s’écarquillèrent, pourquoi je m’énervais autant pour ce qui était à la base qu’une attirance physique, je me reculais légèrement de lui, regardant l’endroit où la bouteille explosée en mille morceau se tenait, je ne me reconnaissais pas, ce n’était pas de moi de réagir excessivement comme ça. Il me rendait complètement folle et c’était réciproque je pense, je tentais de me reprendre une énième fois mais en même temps que la bouteille c’était brisé, moi aussi j’avais explosé en mille morceau et je ne pouvais le laisser voir ça. Je fronçais les sourcils et retrouvais rapidement mon agacement en repensant à ce qu’il avait pu me dire mais quelque chose était différent, en fait à la minute ou je l’avais rencontré tout avait été différent sans que je le sache encore.
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Ezekiel J. Guerrero

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MessageSujet: Re: « L'amour ne fait pas que du bien. L'expérience d'une passion peut être extrêmement destructrice, douloureuse, et on peut mettre des années à se sortir de cette dépendance terrible - comme d'une dépendance à la drogue. » « L'amour ne fait pas que du bien. L'expérience d'une passion peut être extrêmement destructrice, douloureuse, et on peut mettre des années à se sortir de cette dépendance terrible - comme d'une dépendance à la drogue. » EmptySam 6 Avr - 22:44

C'est drôlement dangereux de s'attacher à quelqu'un, c'est incroyable ce que ça peut faire mal. Rien que la peur de perdre l'autre est douloureuse. C'est moche de guetter un signe de quelqu'un pour se sentir heureux...
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L’explosion du verre fut précédé par les innombrables morceaux qui tombèrent au sol tandis que son regard semblait observer la scène au ralentit. Quelque chose en lui venait de se briser en même temps que le récipient vide qui s’était échoué à ses pieds. Elle venait d’appuyer là où c’était douloureux. Les souvenirs remontaient peu à peu à la surface, l’assaillant d’images particulièrement violentes. Ses flashs back incessant harcelaient le cerveau troublé du jeune homme qui porta une main à a tempe en plissant les yeux, cherchant vainement la concentration dont il avait besoin pour stopper ce flot d’information constant. Depuis toujours, ou au moins depuis aussi longtemps qu’il se souvenait, la souffrance avait fait partie intégrante de sa vie et c’était devenue sa seule et unique façon d’exister. Se complaisant dans la recherche malsaine de sensations fortes, Ezekiel s’était perdu en chemin ou peut-être ne s’était il encore jamais trouvé réellement. La réalité n’était pas belle à voir, loin de là. Offrant ainsi une image faussée de sa personne pour qu’il ne puisse jamais décevoir de par son comportement, ses actes ou ses mots. En devenant quelqu’un de mauvais, aucun être humain sain de corps et d’esprit ne s’attendrait à quoique se soit de lui. Il repoussait tant bien que mal Roza sans pour autant vouloir la voir partir. La rencontre du paradoxale et du contradictoire rythmait d’hors et déjà leur histoire qui n’en était pourtant qu’aux frémissements des débuts. Et quel début ! Les voilà se déchirant au bout de quelques heures. Se crachant mutuellement leurs venins en atteignant l’autre bien plus qu’ils ne l’auraient voulu. Ne disait-on pas que le meilleur moyen de défense n’était autre que l’attaque ? Là encore, ils prouvaient que les adages étaient véridiques au plus grand damne de chacun d’eux qui encaissait coups sur coups avec une rage indécelable aux premiers abords. « Ce rôle vaut mieux que la vérité… » Laissa-t-il échapper dans un souffle. Un moment d’égarement. Une bouffé d’oxygène. Mais, bien vite, la colère l’emporta à nouveau. Dans les films, le bon surpassait toujours le mal et les gentils sortaient victorieux de n’importe quelle bataille. Ce n’était en aucun cas ce qu’il se passait dans la réalité. Malheureusement. Employant ses propres termes familiers, elle le surnomma chéri pour reprendre ses propres mots en se dirigeant d’un pas plus ou moins décidé direction la sortie. Ce fut mal connaître le tempérament revanchard, colérique et impulsif du jeune homme qui la rattrapa non sans une certaine violence à son égard. Réalisant de lui-même la poigne dont il faisait preuve, il lâcha prise. « Essaie encore. » Lui cracha-t-il au visage tel une ultime provocation. Sans demander son reste, au fond persuadé qu’elle s’en irait loin, très loin de lui, le brésilien se dirigea vers le bar pour utiliser la seule arme qui calmait ses démons. L’alcool. Alors qu’il avalait goulûment l’amer nectar, on lui arracha la précieuse bouteille des lèvres. Penchant la tête vers son tee-shirt en écartant les bras, il vit le liquide brunir son débardeur blanc qui se colla un peu plus à sa peau. D’un geste rageur, Roza qui tenait encore le précieux met en ses mains lança celle-ci au loin. La bouteille rencontra avec perte et fracas le mur et se brisa en milles morceaux en aspergeant ce dernier de part et d’autre.

Loin de se démontée et avant qu’il n’ait pu ajouter quoique se soit, elle reprit en haussant considérablement le ton. Preuve de son agacement grandissant. Là encore, elle le toucha. Telle une vive piqûre de rappel, Ezekiel ferma les poings tandis que son thorax se relevait et s’affaissait plus rapidement qu’à l’accoutumer. Sa patience mise à rude épreuve, il ne savait pas combien de temps il tiendrait avant de commettre l’irréparable. Il se rapprocha alors d’elle, menaçant, ses yeux lui lançaient des éclairs… Il ne contrôlait décidément plus rien. Ni son corps. Ni son esprit. Et encore moins ses mots. « Je ne te dois rien ! Pas même des explications ! Qu’est ce que ça peut bien te foutre de toute façon ?! T’as été assez clair tout à l’heure, je ne suis qu’un loser parmi tant d’autres qui se cherchent des excuses et se complait dans son malheur. Point barre. Ne cherche pas plus loin, y a rien à voir. » Il n’y arrivait pas. Il ne pouvait pas. Se confier n’était pas envisageable. C’était bien plus dur que tout le reste. Une partie de lui pourtant aurait voulu réussir ce tour de force. Elle n’était pas comme les autres. Ce n’était pas que physique. Elle était la seule depuis… Son père. La seule qui lui avait fait du mal. Pourtant, il ne lui en voulait pas. Au fond c’était contre lui-même qu’il était énervé. Cet homme qu’il était devenu, ce reflet que lui renvoyait le miroir, il ne le supportait plus. Il ne se supportait plus. Malgré tout ce qu’il avait bien pu lui dire, malgré le mal qu’il lui faisait, elle restait là. Face à lui. Elle cherchait encore à en savoir plus. Plus il la repoussait, plus elle s’approchait. L’incompréhension se mêlait à la peur. L’énervement flirtait avec l’attirance. La mécanique de son cerveau habituellement si bien huilé était en train e complètement déraillé. N’ayant plus de repère, plus de limite, il empoigna avec force et de ses deux mains les bras de la jeune femme, tout en la faisant reculer il lui hurla presque… « Tu sais ce que c’est toi de te faire taper dessus par un père alcoolique qui te traite de batard à la moindre occasion ?! De perdre tout les gens auxquels tu oses t’attacher ?! De ne plus rien ressentir parce que tu en es incapable ?! est ce qu’on t’a annoncé à 15 ans que durant le restant de ta vie tu serais incapable d’éprouver la moindre émotion ?! Hein ?! Tu sais ce que c’est Roza ?! DIS LE MOI ! TU LE SAIS ?! » Le corps de la jolie blonde heurta violement la porte blindée. Sans la lâcher, le regard perdu d’Ezekiel passait d’un œil à l’autre sans jamais s’ancrer à un point fixe. Haletant, il comprit les aveux multiples qui venaient de sortir de sa propre bouche. Jamais auparavant il n’avait parlé de tout cela à qui que se soit. Il ne possédait aucun moyen de revenir en arrière, d’effacer ses paroles de l’esprit de Roza. Comme une grosse claque, il resta là. Immobile. 0 bout de souffle. Les battements de son cœur plus vifs que jamais. Incapable de faire le moindre mouvement, ni même de relâcher la pression qu’il exerçait sur les membres supérieurs de sa présente prisonnière… « Sors d’ici… Je t’en supplie… Va t’en… » Murmura-t-il sans le vouloir. Sans défense. Sans courage. Ses bras retombèrent le long de son corps. Il emprunta alors le couloir se situant à droite de sa porte et qui menait à une salle sombre. A l’intérieur se trouvaient plusieurs machines lui permettant de garder une forme physique plus que convenable et au beau milieu de cette pièce trônait un punching-ball. Sans réfléchir, il attrapa une petite télécommande pour appuyer sur l’un des nombreux boutons présents sur celle-ci, ce qui déclencha une musique. Puis, rapidement, il se plaça face au sac de sable pour frapper rageusement dessus à l’aide de ses poings dont l’un était sévèrement meurtris.
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MessageSujet: Re: « L'amour ne fait pas que du bien. L'expérience d'une passion peut être extrêmement destructrice, douloureuse, et on peut mettre des années à se sortir de cette dépendance terrible - comme d'une dépendance à la drogue. » « L'amour ne fait pas que du bien. L'expérience d'une passion peut être extrêmement destructrice, douloureuse, et on peut mettre des années à se sortir de cette dépendance terrible - comme d'une dépendance à la drogue. » EmptySam 6 Avr - 23:22

On se faisait face et nos échanges étaient mélanger entre froideur et désespoir, je faisais face à mon propre reflet celui d’une personne qui était complètement perdue et démunie, je ne lui en voulais pas à lui et il n’aurait pas dû prendre pour tous le mal que j’avais subi mais c’était plus fort que moi. Une fois partie je n’avais pas réussi à m’arrêter et dans tous les cas le mal était fait. Je ne pourrais plus revenir en arrière et effacer ces mots, on était tous les deux à bouts et j’hésitais entre m’enfuir sans me retourner ou m’effondrer. On avait tous les deux un passé qu’on souhaitait oublier, un passé qui nous avait détruit et qui continuait à le faire, on se levait chaque jour se rappelant des choses qu’on avait perdu ou même jamais eu. Je me sentais tellement mal, j’étais allée trop loin et je me sentais honteuse de lui avoir parler ainsi et je me repassais cette dernière heure en boucle sans savoir ou on avait dérapé, c’était ma faute et rien ne pourrait effacer ça. Son regard glaça mon sang, je ressentis l’envie d’être une toute petite souris pour me cacher, on avait dépassé les limites et je me demandais si un retour en arrière serait possible. « Je n’aurais pas couru après les autres. » La phrase était courte et pourtant j’en pensais chaque mot, je ne sais même pas si il l’avait entendu, j’avais eu du mal à la sortir et j’avais préféré ne pas le crier tellement je trouvais ça pathétique, mais c’était la vérité je l’avais rattrapé et il pouvait tout me reprocher mais pour moi c’était un signe. Tous les dégâts causaient ce soir n’était pas dû à notre relation, je le blâmais lui un drogué notoire et peut-être dealer pour toutes les mauvaises actions de mon père, pour mon ex-mari qui je ne sais même pas si il m’a un jour aimé réellement ou si c’était simplement arrivé sur un malentendu. J’avais côtoyé des criminels toute ma vie et je lui en voulais à lui, alors qu’il était le seul à avoir été honnête. La méchanceté dont j’avais fait preuve n’était pas mérité, je voyais en lui ces hommes qui m’avaient blessé alors qu’il ne demandait rien. Je me sentais atrocement coupable jusqu’à ce que je sente ses mains sur mes bras, je me retrouvais rapidement contre la porte ne sachant pas quoi faire face aux aveux du jeune homme, je restais simplement là et le laissait déverser sa colère. Le geste pourtant violant me brisa le cœur plutôt que de m’énerver, j’oubliais la douleur qu’il était en train de m’infliger et je l’écoutais sans rien dire le laissant aller jusqu’au bout, je savais à quel point il était difficile de s’admettre les choses et il était une meilleure personne que moi pour le faire à cet instant. C’était donc ça, son père le battait et les séquelles ont été irréversibles car pas seulement physique, je craquais encore plus pour lui face à ces confessions, il s’était livré et même si ça le brisait je savais qu’il était spécial pour moi autant que je l’étais pour lui. Je le regardais partir et me dire de m’en aller et pourtant je ne pouvais pas bouger, j’avais besoin de quelques secondes pour me remettre du choc. Je ne pouvais pas partir, pas après ce moment trop intense pour mon cœur et mon corps, je me décidais alors à prendre un des plus gros risques de ma vie et je me dirigeais vers la pièce d’où provenait la musique. J’allais miser gros et c’était quitte ou double, je me mettais dans l’encadrement de la porte quelques secondes pour l’observer, toute cette rage dont il faisait preuve me donnait envie d’être proche de lui plus que jamais alors que la plupart des gens normalement constitué s’enfuiraient en courant. Je prenais la télécommande pour éteindre la musique bien trop forte à mon goût et alors qu’il était dos à moi je me collais contre lui, tentant d’arrêter les coups qu’il donnait au sac en prenant ses bras dans mes mains. « Tu ne me vireras pas de ta vie aussi facilement. » Je sentais son corps fébrile contre le mien, et j’espérais l’apaiser du mieux que je pouvais alors que j’étais la raison de son état. On était comme feu et glace et je ne sais pas pourquoi je me sentais plutôt du côté de la glace vu la façon dont il me faisait fondre, j’étais peut-être sadomasochiste de continuer à aller vers lui alors que tous nous montrer qu’on ferait mieux de s’éviter mais mon cœur avait pris le dessus et je ne pouvais pas le laisser. « Je suis là et je ne compte pas partir peu importe ce que tu me dis. J’en ai marre de fuir. » Je voulais lui montrer que je ne le laisserais pas tomber et je voulais me prouver que je n’étais pas une lâche qui fuit dès le moindre problème. Je restais coller contre lui ne sachant même pas comment il risquait de réagir, peut-être allait-il me repousser ou qui sait on arriverait peut-être à parler comme deux êtres censés bien que ce soit plutôt mal parti. Je me sentais plus proche de lui que ce que je l’avais été avec quiconque dans ma vie et même si la peur ne me quitter pas il me donnait envie de rester et même si j’étais toujours aussi perturbée de ressentir ce genre de chose pour quelqu’un que je connaissais à peine mon cœur me dictait qu’il valait le coup de prendre quelques risques.
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C'est drôlement dangereux de s'attacher à quelqu'un, c'est incroyable ce que ça peut faire mal. Rien que la peur de perdre l'autre est douloureuse. C'est moche de guetter un signe de quelqu'un pour se sentir heureux...
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Les coups pleuvaient avec une rare violence, le sac vacillait à chacun des élans destructeurs que lui occasionnaient les poings rageurs du jeune homme. La musique criarde ne couvrait pas totalement le son qui s’échappait de la pièce évoquant plus un combat à mort qu’un simple entraînement. Le punching-ball était recouvert d’un cuir très résistant tandis qu’à l’intérieur se trouvait du sable ainsi que de lourd, rendant ainsi l’attirail particulièrement dangereux pour des sportifs occasionnels. Cependant, les jointures de ses mains ne furent pas épargnés malgré a connaissance en la matière. Arrachant volontairement la peau de ses poings à chacun des chocs, Ezekiel n’était plus en état de sentir quoique se soit. Quelques gouttes de sueur perlaient déjà sur son front, ses tempes et ses bras soulignant ainsi la musculature de ce dernier. Son esprit quant à lui était ailleurs. Les souvenirs harcelant avaient gagné la partie faisant sauter un à un les cadenas mentaux qu’il avait lui-même érigés. Il revoyait de manière spectatrice le corps frêle d’un petit garçon repliait sur lui-même, les larmes aux yeux, se mordant la lèvre inférieure pour ne pas crier et énerver un peu plus l’homme dans l’obscurité qui riait grassement en se rattrapant au chambranle de ce qui ressemblait à une porte de fortune. Ce dernier lui criait des inanités tout en buvant une gorgée d’un alcool caché par un sac en papier. Son pied frappait avec force les côtés déjà meurtris de l’enfant qui ne pouvait décemment pas se défendre. Impuissant, il se contentait d’encaisser en laissant ses larmes couler silencieusement le long de ses joues, les yeux volontairement fermés pour essayer de s’échapper de cet enfer… En vain. Vint alors à son esprit l’image d’une femme d’une trentaine d’année, hurlant sa douleur recluse dans une chambre. Des dizaines de boites de comprimés jaune à ses côtés pour seul recourt face à sa douleur. Ce même petit blondinet qui était assis sur les marche de la maisonnette typique d’un quartier américain, ses mains fermement plaqué sur ses oreilles, les genoux ramenés contre son torse, bougeant d’arrière en avant en chantonnant une comptine brésilienne. Ce fut par la suite des cris déchirant dont la sonorité se voulait rythmer par le sifflement assourdissant des balles. Du sang empreignait le sol poussiéreux. Des hommes tombant un à un sans possibilité d’être secouru. L’un d’entre eux courraient vers les blessés pour tenter de les mettre à l’abri en tirant une salve protectrice pour empêcher les projectiles de l’atteindre. Le silence retomba lourdement… Aux aguets, les yeux horrifiés du jeune lieutenant découvrit un lance roquette que transportait deux assaillants. L’abri de fortune qu’officiait un bâtiment en ruine était visé. Tirant de toutes ses forces deux corps inanimés pour les dégager de là, il entendit la détonation. Tel un pantin désarticulé il fut propulsé à plusieurs mètres de là. Ses tympans ne fonctionnaient plus. La poussière s’éleva en un nuage épais de fumée. Sourd et aveugle, il était entouré de corps complètement décharnés…

La musique se stoppa alors. Sans que ses coups ne cessent pour autant. Enfermé dans ce cercle vicieux, il n’arrivait plus à sortir de ses pensées tortueuses qui le plongeaient dans ses douloureux souvenirs. Le contact des mains de Roza contre ses bras tendus le firent réagir. Le sac se balança quelques instants encore. Son regard était vide, fixant un point imaginaire. Aucune émotion ne filtrait de son visage impassible. « Je ne t’apporterai rien de bon. Tu ne peux pas me secourir. Il n’y a plus de trace d’humanité en moi, je ne suis qu’un automate, une coquille vide. Je bois, je me drogue… Tu mérites mieux que ça. » S’exclama-t-il calmement. Résolu à vivre sa vie décousu le temps qu’il faudrait jusqu’à ce qu’il finisse par se faire tuer par un cartel quelconque ou par une maladie. Il n’y avait aucune porte de sortie. Le jeune homme venait de livrer une partie de lui à Roza et il s’en voulait terriblement, il n’aurait pas dû. Tout en se convainquant fermement qu’elle n’était revenue que par compassion, ou pire par pitié, il n’osait plus affronter son regard. Pourtant, cette partie de lui-même qui se battait contre ses démons intérieur lui hurlait qu’il avait tord et qu’une autre raison la poussait à rester à ses côtés coûte que coûte… « Pourquoi est ce que tu restes ? » Souffla-t-il dans un murmure à peine perceptible. Il voulait qu’elle parte pour préserver sa santé mentale et son cœur qu’il estimait être pure. D’un autre côté, il espérait qu’elle reste pour apaiser ses maux même l’espace d’un court instant, juste pour ressentir ce sentiment de paix intérieure qu’elle était la seule jusqu’ici à avoir réussis à le lui faire ressentir. L’ancien militaire se sentait lié à elle. Ce dernier aurait tout fait pour combattre avec acharnement a vraie nature mais cela lui semblait insurmontable…
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Roza S. Yukov

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MessageSujet: Re: « L'amour ne fait pas que du bien. L'expérience d'une passion peut être extrêmement destructrice, douloureuse, et on peut mettre des années à se sortir de cette dépendance terrible - comme d'une dépendance à la drogue. » « L'amour ne fait pas que du bien. L'expérience d'une passion peut être extrêmement destructrice, douloureuse, et on peut mettre des années à se sortir de cette dépendance terrible - comme d'une dépendance à la drogue. » EmptyDim 7 Avr - 13:50

J’avais créé cette situation, le voir frapper dans ce sac juste à cause de mot que j’avais pu dire sans vraiment les penser ou faire attention, je m’en voulais et je tentais de me persuader que je restais juste par culpabilité alors qu’au fond je n’étais pas du genre à m’en vouloir de dire la vérité bien au contraire. Excepté que certaines choses me retenaient en sa compagnie aussi destructrice soit-elle, durant des années j’avais tenté de m’éloigner de cette partie sombre de mon passé, le fait d’être la fille d’un mafieux, de m’être marier aussi jeune à un homme qui en réalité travailler pour mon père, d’avoir fermé les yeux alors qu’au fond de moi j’avais toujours su ce qu’il en était de la famille Yukov. Les autres m’avaient toujours fuit et c’était donc normal pour moi d’en faire autant, personne ne voulait être en compagnie d’une fille comme moi c’est ce que je me disais depuis des années sans cesse mais avec le jeune homme une sorte d’alchimie était là et il ne semblait pas avoir était envoyer en mission pour me surveiller. J’avais tellement passé de temps à me convaincre qu’il se fichait de moi, qu’il jouait avec moi que je n’avais même pas vu que lui aussi pouvait douter de mes intentions, il pensait que je voulais le changer alors qu’il me plaisait ainsi et pas en gentil petit garçon qui n’ose pas me dire merde. Je passais mes mains sur son bras avec la plus grande tendresse dont j’étais capable et je l’écoutais, on se parlait à demi-mot et calmement au moins la tension précédente était retombée. « Je ne veux pas te secourir et vu la façon dont je t’ai parlé c’est toi qui mérite mieux je pense. » Je m’étais adoucie aussi étonnant que ça puisse paraître et je redoublais d’effort pour lui montrer que j’étais désolée sans pour autant dire ces quelques mots. Il était fuyant et je m’en voulais, il avait à peine commencé à s’ouvrir qu’il partait déjà dans l’autre sens, pourquoi on n’arrivait pas à se livrer l’un à l’autre, voir se livrer tout court. Comment se faisait-il que deux personnes soient autant renfermée, on avait certes été blessé mais c’était du passé et chaque relation naissante était différent alors pourquoi ne pas se faire confiance. Je me déplaçais pour me mettre face à lui et ainsi répondre à sa dernière question, il tentait de fuir mon regard et ça me fit sourire car il ne ressemblait plus à un automate depuis notre dispute, au contraire il m’avait donné envie de faire un effort et d’aller vers lui encore plus. J’allais caresser sa joue avec le revers de ma main, je ne savais même pas pourquoi je restais là pour être honnête, j’avais voulu partir mais mon corps avait refusé de m’écouter et je retournais vers lui. « Je ne sais pas, peut-être pour te prouver que je ne suis pas lâche. » Je tentais de sourire du mieux que je pouvais, cette réponse n’était pas suffisante mais c’était la seule que je pouvais lui donner à ce moment précis, je ne le quittais pas des yeux et je savais ce qu’il me restait à faire pour lui prouver ma bonne foi, c’était à mon tour de lui faire confiance. « Je te l’ai dit j’en ai marre de fuir, ça fait des années que je le fais et je suis fatiguée. » Me livrais s’avérer encore plus difficile que ce je pensais, je laissais retomber ma main le long de mon corps puis je m’éloignais de lui, se serait peut-être plus facile ainsi mais cette peur de me montrer vulnérable était tellement forte. Je me baladais dans la pièce, je regardais son équipement de sport en cherchant le courage pour lui dire que mes attaques n’étaient pas contre lui mais contre ceux qui ont ruiné ma vie. C’était à mon tour de fuir son regard, j’aurais dû garder la bouteille de vodka pour me délier la langue. « Je viens de Russie, Moscou plus précisément. Si je t’ai parlé de cette vie qui ne t’apporterait rien c’est parce qu’à moi elle n’a apporté que le malheur, mon père est la tête d’un réseau de contrebande et tout un tas d’actions pas très légales. » Je gardais la tête baisser, il était la première personne à qui j’en parlais sans qu’il ne m’ait reconnu de par mon nom, je faisais le tour de la pièce sans vraiment faire attention, j’avais besoin de bougé quand j’étais nerveuse et avouée mes origines me perturbais tellement. Je devenais fragile quand il s’agissait de ma famille et mon passé et il allait probablement s’en rendre rapidement compte, toute cette façade de femme forte n’était que du vent et être moi-même de nouveau n’allait rien m’apporter de bon. « J’ai grandi dans les mensonges et la solitude, personne ne s’approchait de moi ou alors c’était dans un but intéressé. Désolé si tu as pensé que je te jugeais mais ce n’était pas le cas, tu as simplement éveillé de vieux souvenirs. » Je m’étais enfin arrêtée de marcher, j’allais surement m’arrêter là pour les confessions, le reste était encore trop douloureux à admettre et surtout je me sentais tellement stupide par rapport à cette histoire de mariage que je préférais la taire.
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Ezekiel J. Guerrero

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C'est drôlement dangereux de s'attacher à quelqu'un, c'est incroyable ce que ça peut faire mal. Rien que la peur de perdre l'autre est douloureuse. C'est moche de guetter un signe de quelqu'un pour se sentir heureux...
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Les tensions précédentes retombaient peu à peu au même rythme que sa respiration qui s’apaisait doucement mais sûrement. A son contact, les images disparurent, les cris furent remplacés par un silence appréciable, son cerveau prenait du repos. Malgré les effets bénéfiques que Roza apportait au brésilien, ce dernier restait sur ses gardes. Après tout, quelques minutes auparavant, elle avait réussit à le blesser en appuyant là où cela faisait le plus mal. Ne pouvant se permettre d’afficher ainsi ses failles, ses faiblesses, il avait pourtant perdu tout contrôle en livrant une partie de la noirceur qui remplissait sans pareille ce corps athlétique. Cet état de quasi transe dans lequel ils s’étaient mutuellement plongés avait malheureusement laissé des traces chez l’un comme chez l’autres. Les doutes resurgissaient alors. Seuls les yeux du jeune homme trahissaient son trouble. Bien sûr, ce dont il n’avait aucunement conscience, c’était le fait qu’ils étaient deux à avoir un passé et que d’après les sous-entendus obscurs de la demoiselle le sien n’était pas non plus très reluisant. Cependant, il ne s’attendait pas à ce qu’elle se confie sans filets de protection. Ils ne se devaient rien et si Ezekiel n’avait pas été dans un tel état de rage, jamais il n’aurait parler de quoique se soit le concernant directement ou indirectement. A sa grande surprise Roza lui expliqua que ses intentions n’étaient pas de le secourir, ni même de le changer. Ayant une bien piètre image d’elle-même, il se retrouva à nouveau en elle. La souffrance les liaient, mais d’autres points communs pointaient le bout de leur nez sans prévenir. Ne s’y attendant pas, il resta pour le moins stoïque lorsqu’elle se mit face à lui. Son regard n’arrivait pas à soutenir celui de la jolie blonde qui ne lui en tenait apparemment pas rigueur. « Il n’y a pas de salut possible pour moi. Plus tôt tu t’en rendras compte, mieux se sera. » Ses paroles en apparences dures n’avaient pas été prononcé avec froideur ou méchanceté, au contraire, conscient des maux qui ne le quitteraient pas et de son absence de motivation pour changer sa pseudo destinée, il avait tout simplement préféré être clair. Tout à coup, elle se mit à faire les cents pas tel un lion en cage en observant les lieux avec une attention toute particulière. Tout en fronçant les sourcils, il attrapa une serviette qui reposait non loin de lui pour essuyer son visage et son torse afin d’endiguer la prolifération de sueur que son corps subissait après l’intense effort qu’il venait de faire. Plaçant ensuite cette dernière autour de son cou, il croisa les bras en laissant son épaule reposer sur l’un des murs. Dos à lui, Roza se mit à lui expliquer les raisons de son énervement et un bout de son passé qui la mettait mal à l’aise. Elle affichait sa sensibilité autrefois dissimuler derrière un caractère hors norme et une assurance certainement acquise au cours de sa formation à l’école de police.

Prenant conscience au fur et à mesure de ses mots les raisons de son comportement, Ezekiel baissa la tête en s’injuriant intérieurement d’avoir été si intransigeant avec elle. Le sentiment de culpabilité ne faisait pas partie de sa palette réduite d’émotion mais ça ne l’empêchait pas de regretter plus ou moins les paroles sarcastiques dénuaient de compassion qu’il avait pu proférer quelques minutes avant l’aveu touchant qu’elle venait de lui offrir en gage de bonne volonté. « Tu n’étais pas obligée de me dire tout ça. Je ne te juge pas, ni toi, ni ton passé. Ce n’est pas ton père qui fait ce que tu es. Et si ça peut te rassurer, tu n’as l’air de lui ressembler en rien. » Sa voix rauque résonna. Calmement, il s’approcha d’elle jusqu’à ce que son torse soit collé à son dos. Ses bras l’entourèrent alors, espérant ainsi lui donner un sentiment de protection dont elle avait l’air d’avoir besoin à ce moment précis. Sa tête vint se nicher dans le cou de cette dernière. Ce genre de geste n’était pas inné chez Ezekiel mais cela lui semblait tout à fait naturel lorsqu’il était avec Roza. Evitant de penser à se revirement total qui s’opérait en son fort intérieur, il reprit la parole en se contentant d’un chuchotement pour créer une intimité pareille à un cocon… « Je me fiche totalement des affaires de ton père et du reste de ta famille. Je me fiche de ton nom de famille. Tu es la seule qui m’intéresse. Je te le promets. » Pas réellement adepte des promesses, surtout celles qu’il ne pouvait tenir, celle-ci n’était que le simple reflet de la réalité et il sentait qu’elle avait besoin de l’entendre même si au fil des heures qu’ils avaient pu passer ensemble, la policière avait bien dû comprendre sans pour autant vouloir se l’avouer. Desserrant son étreinte, il la força à lui faire face et positionna deux doigts en dessous de son menton pour lui faire relever la tête vers lui et enfin pouvoir plonger son regard dans le sien. Ses yeux ne mentaient pas, elle avait pu s’en apercevoir. « Je n’aurais pas m’adresser à toi comme ça, le manque est plutôt dur à canaliser et j’ai cru… Peu importe ce que j’ai pu croire, je suis désolé. Que penses-tu d’un repas, d’une bonne bouteille de vin et d’un film pour me faire pardonner et oublier ce quiproquo stupide ? » L’une de ses mains vint à la rencontre du visage aux traits tirés de la demoiselle, son pouce caressa tendrement sa peau et le sourire qu’il affichait vint appuyer son honnête proposition.
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Roza S. Yukov

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MessageSujet: Re: « L'amour ne fait pas que du bien. L'expérience d'une passion peut être extrêmement destructrice, douloureuse, et on peut mettre des années à se sortir de cette dépendance terrible - comme d'une dépendance à la drogue. » « L'amour ne fait pas que du bien. L'expérience d'une passion peut être extrêmement destructrice, douloureuse, et on peut mettre des années à se sortir de cette dépendance terrible - comme d'une dépendance à la drogue. » EmptyDim 7 Avr - 15:16

Bien que la pièce ne soit pas petite je me sentais légèrement claustrophobe mais c’était surement dû à mes confessions récentes, je n’avais jamais parlé de ces chose-là et le dire à voix haute c’était comme l’avoué enfin et me rendre compte de la réalité. Je savais que je n’étais pas en tort dans cette histoire avec ma famille et pourtant je me sentais coupable, dans les valeurs de la famille Yukov la loyauté était très importante et j’avais brisé cette dernière en m’enfuyant, après cette action il n’y avait plus eu de retour en arrière possible. Non pas que cette ancienne vie me manquait mais être toujours seule à quelque chose de triste je le voyais dans le regard des gens que je croisais, mes collègues ne parlaient pas de leurs vies de famille devant moi, l’épicier du coin m’avait une fois appelé madame et s’était tout de suite senti mal en voyant le regard noir que je le lui avais lancé. Les serveurs dans les restaurants me demandaient à demi-mot si c’était juste moi et je m’étais faite à tout ça, je serais toujours mademoiselle et toujours seule mais l’arrivée d’Ezekiel me faisait voir les choses autrement. On allait surement se détruire des centaines de fois pour se rabibocher ensuite, les cris feraient probablement partis de notre quotidien et même si ce genre de chose devrait me faire fuir il était le premier à m’avoir fait oublier cette solitude dans laquelle je m’étais plongée. Tout autour de moi me plaisait dans cette pièce, l’atmosphère qu’elle dégageait et le jeune homme qui était là avec moi. Je ne savais pas comment il réagirait suite à mes aveux et je tentais de faire confiance à mon instinct qui m’avait autorisé à me dévoiler mais j’avais peur qu’il rigole simplement et me trouve idiote. « Je sais que je n’étais pas obligée mais au moins tu ne me prendras plus pour une pauvre fille égarée. » Je riais légèrement, c’était ma façon de lui faire comprendre qu’on pouvait oublier ce qui s’était dit avant mais aussi de lui montrer que certaines choses ne sont pas bonne à me dire. Ses mots précédent résonnaient en moi et même si j’essayais d’oublier les horreurs qu’on s’était dites une partie de moi ne pouvait pas, j’étais plutôt rancunière et j’essayais de le cacher en prenant tout à la rigolade. Mais lorsqu’il me prit dans ses bras sans que je m’y attende tout s’effaça, je me sentais bien et même si je n’étais pas forcément à l’aise avec cette approche tendre je le laissais faire car ça faisait du bien parfois d’être prise dans les bras de quelqu’un. Il n’y avait plus que nous deux, plus besoin de barrière et de méchanceté pour se protéger, on était chez lui et personne ne nous observait à travers une glace ou une caméra, je me détendais un peu et enfin je pourrais lui montrer que je ne suis pas qu’une méchante policière. « Oui mais ces affaires font ce que je suis aujourd’hui, c’est à prendre ou à laisser. » Ces quelques mots qu’il m’avait dit me rassurer, peut-être qu’il ne m’utiliserait pas comme je le pensais, peut-être qu’il restait encore des personnes pouvant m’aimer comme j’étais sans rien attendre en retour. Alors que j’étais dans ces bras je repensais à mon ex-mari, il m’avait fait des promesses lui aussi et pourtant à la fin il n’était qu’un menteur, je n’osais pas donner mon entière confiance à Ezekiel, j’aurais aimé être le genre de fille qui se donne sans barrière mais de toute façon je ne l’aurais pas intéressé dans ces cas-là. Je me retrouvais face à lui de nouveau et je tentais de cacher mes émotions cela semblait peine perdu il avait réussi à voir de moi beaucoup plus que la plupart des gens qui me connaissaient depuis des années. Les choses redevenaient calme et normal, on avait vidé notre sac et maintenant on était apaisé, je le regardais si beau même dans l’obscurité de la pièce, je souriais légèrement à sa proposition. « Tu sais que tu n’es pas obligé de te retenir devant moi, je suis en civile je ne dirais rien promis » J’étais sincère et j’espérais pouvoir tenir ma promesse, je n’étais pas non plus coincée au point de l’empêcher de prendre sa dose, j’avais connu beaucoup de drogué et je savais que les empêcher de prendre ce dont ils avaient envie ne les aidaient pas bien au contraire. Il s’excusait, il faut croire qu’il était une meilleure personne que moi car ces mots que je n’avais pas réussi à sortir lui il n’avait aucun mal à les dire, j’étais mal à l’aise de ne pas pouvoir lui donner la même chose mais c’était trop pour moi, j’avais dépassé le seuil de gentillesse dont j’étais pourvue. « Je ne dis pas non à ton invitation mais je préfère de prévenir je cuisine aussi bien que ce que je conduis. » Je riais, j’étais loin de la femme au foyer parfaite, j’étais une horrible cuisinière et je préférais plutôt me faire livrer mes repas que dépenser mon énergie à cuisiner. Ma cuisine était plutôt un débarra ou je rangeais des affaires, je fermais légèrement les yeux en sentant sa main caressait mon visage, le risque que j’avais pris avec lui valait le coup, je me sentais si bien et à ma place avec lui malgré la haine dont on avait fait preuve plus tôt. Je me demandais comment on pouvait aussi bien s’entendre et se détester autant d’un autre côté, la contradiction dans notre relation était montré au grand jour et je ne savais pas sur quel pied danser, j’avais peur qu’en acceptant son invitation je me retrouve dans une autre dispute violente à propos d’un poivron rouge. « Et j’accepte ton invitation à une condition, on ne parle pas de drogue, de poste de police, on est juste deux personnes qui se sont rencontrées au hasard et qui veulent partager un repas. » J’espérais ainsi éviter toute sorte de malentendus, on devait oublier nos passés et juste se concentrer sur la soirée, c’était peut-être notre seule chance d’être normaux ne serait-ce que le temps d’une soirée.
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Ezekiel J. Guerrero

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C'est drôlement dangereux de s'attacher à quelqu'un, c'est incroyable ce que ça peut faire mal. Rien que la peur de perdre l'autre est douloureuse. C'est moche de guetter un signe de quelqu'un pour se sentir heureux...
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Le calme ambiant reprenait ses droits. Leurs corps entrelacés au beau milieu de la pièce, dos au miroir qui trônait sur le mur, ils profitaient simplement de ce moment d’accalmie en appréciant la proximité qui les unissaient à nouveau. Le calme après la tempête en somme. Cette mise à nu mutuelle avait remis les compteurs à zéro. Les tords étaient partagés et cette effroyable dispute n’était en réalité parti de rien. Le feu et la glace s’étaient rencontrés. Ou plutôt s’étaient affrontés avec perte et fracas. Quelque chose lui disait que leur relation aussi ambigu soit-elle, sans terme à mettre dessus pour le moment, serait rythmée par de fréquents affrontements qui ne laisseraient certainement indemnes aucun d’eux. C’était un risque à prendre. Ezekiel ne sentait pourtant pas qu’il avait le choix. Quelque chose d’indéfinissable le poussait tête baissée dans cette union sans possibilité d’y échapper. Acceptant son sort avec une appréhension compréhensible, il accueillait volontiers dans ses bras protecteur la jeune femme. Pas coutumier de ce genre d’élan affectif, là encore, son corps avait agit sans l’accord de sa raison qu’il avait fait taire en même temps que sa mémoire. Souriant à l’évocation du qualificatif employé précédemment pour la définir, il comprit son erreur même si ses propos avaient été proférés dans le seul but de l’atteindre. Elle était tout sauf une pauvre petite fille égarée, il en prenait pleine conscience actuellement sans pour autant l’avouer à haute voix. Se voulant rassurant sans avoir comme l’être. Le jeune homme tentait avec les mots ce qu’il ne saurait prouver par ses actes à l’heure actuelle. Roza lui laissa alors le choix de l’accepter telle qu’elle, avec ses défauts, ses qualités mais également son passé qui faisait partie intégrante de ce qu’elle était devenue, de la fille qu’elle était. « J’opte pour la formule complète. » Ce trait d’humour montrait en outre son acceptation mais aussi que ce genre d’aveu n’était pas ce qui le mettait le plus à l’aise. C’était toujours plus facile de dire ce que l’on pense, ou ce que l’on veut, par le biais d’une blague. Malgré tout, cela n’enlevait rien à la signification de ses paroles. L’ancien militaire espérait se faire comprendre du mieux qu’il le pouvait afin de détendre complètement la jeune femme qu’il tenait encore contre lui. Cependant, elle devait comprendre que tout ceci n’était en rien familier pour Ezekiel qui se battait perpétuellement avec sa nature profonde. Ce n’était pas gentil garçon. Sans doute l’avait il été. Ce dernier avait péris il y avait des années de cela, sans possible retour de sa part. Le chemin que le brésilien avait choisit n’était pas le meilleur, bien au contraire. Mais c’était le sien. Ca aussi c’était à prendre ou à laisser. Lui faisant face à nouveau, il évoqua le manque ressentis sans arrière pensé. France, il ne cachait pas les démons auxquels il était confrontés jour après jour. « Quand je ne tiendrais plus, j’y penserais. Pour le moment ça va, ne t’en fais pas. » Son mental était l’une des choses dont il était le plus fier et il arrivait à se dépasser sans cesse grâce à lui. Ce dernier l’aiderait dans cet effort supplémentaire.

Leurs éclats de rire se mêlèrent volontiers l’un à l’autre. La jolie blonde avoua ses lacunes en cuisine en les comparant à sa façon de conduire. Autant dire qu’il ne la laisserait jamais seule en cuisine. Ezekiel aimait son intérieur et détesterait le voir périr dans les flammes causées par un vulgaire poulet carbonisé. « Je me débrouille en cuisine, évitons de faire des dégâts supplémentaires dans mon loft ce soir ! » Ce léger pique en référence à la bouteille de whisky de dix ans d’âge qui gisait sur le sol de son salon et dégoulinait sur les murs, n’avait rien de méchant. Bien que le prix de ce nectar valait quasiment le solde du salaire de la policière ! Se dégageant doucement de son étreinte, il lui fit signe de le suivre en prenant soin d’éteindre la faible lumière qui illuminait sa salle de sport personnelle. Un simple hochement de tête positif pour répondre à sa condition suffit à approuver sa proposition. Tout deux se retrouvèrent alors à la même place que précédemment. L’une de ses mains vint ébouriffer l’arrière de ses cheveux, une légère grimace fit son apparition lorsque son regard se balada sur les débris de verre. « Pendant que je nettoie ça, regarde dans mon réfrigérateur ce qui te plairait. Je ne dois pas avoir grand-chose alors si tu préfères qu’on se fasse livrer quelque chose, ça m’ira aussi. » Lui offrant un franc sourire, Ezekiel s’empara d’une serviette qu’il humidifia au préalable pour finalement s’accroupir et éponger le whisky. Il observa alors sa main blessée tenant le torchon. La douleur commençait à se réveiller. Après sa basse besogne, il allait devoir s’en occuper si il ne voulait pas infecter les plaies. Putain de soirée.
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Roza S. Yukov

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La tendresse et la douceur de ce moment entre nous deux étaient très étrange, on était surement un peu lunatique vu la situation tendue il y a encore quelques minutes. Nos deux caractères si différent et pourtant si similaire y été surement pour quelque chose, on changeait d’avis toutes les minutes entre se faire du mal et apprendre à se connaître. Je n’étais pas de tendance bipolaire d’ordinaire mais je commençais à me poser des questions, comment j’avais pu passer d’un état de nerfs à cette envie de juste être dans ses bras, il me mettait à bout pour ensuite me faire complètement craquer pour lui. Mais il m’acceptait comme j’étais, enfin c’était ses dires il n’était pas au bout de ses surprises car je suis loin d’être de tout repos, mon âme déjà bien atteinte par la souffrance ne m’aidait pas et je n’étais jamais en paix, mon cerveau ne cessait d’être en ébullition et je me posais toujours des milliers de questions auxquelles je n’avais jamais de réponse. Son mystère était ce qui m’avait attiré en premier lieu et c’était aussi ce que je ne supportais pas, je n’aimais pas ne pas avoir de réponse à mes questionnements, je voulais finir le puzzle qu’il représentait mais je savais qu’il ne me laisserait pas cet option, il était aussi perturbé que moi bien que combattant avec d’autres démons. Il fuyait les souvenirs de son passé alors que moi je fuyais physiquement, il ne s’en doutait pas mais j’étais prête à partir du jour au lendemain et disparaître sans laisser de trace, était-il prêt à cette éventualité ? Il ne s’en rendait probablement pas compte mais je n’avais pratiquement aucune affaire et j’étais préparée au moindre problème à m’enfuir de nouveau. Je n’avais pas voulu d’attache dans cette ville, ces dernières étant signe de faiblesse mais avec lui j’avais peur de justement ne plus être prête à partir si je le devais, il allait devenir ma nouvelle faiblesse je le sentais au fond de moi. Pour lui j’avais déjà repoussé certaines limites et toute cette histoire me semblait complètement folle, on se connaissait à peine et pourtant j’étais liée à lui, je me demandais si il ressentait la même chose, on avait parfois pas besoin de mot pour ressentir une alchimie tel que la nôtre. Je me sentais l’héroïne d’un roman à l’eau de rose, vous savez cette débile qui tombe amoureuse en un regard et bien c’était presque ça sans l’amour évidemment, je ne pouvais pas tomber amoureuse comme ça d’un homme que je venais de rencontrer. Je restais silencieuse jusqu’à ce retrouve de nouveau dans le salon avec les vestiges de la bataille, j’avais un peu honte en voyant la bouteille brisée sur le sol. « Désolé pour ta bouteille, j’en fais parfois un peu trop quand je suis énervée. » Je souriais car au fond c’était plutôt amusant de voir la façon dont je pouvais me comporter, j’étais une drama queen dans l’âme et j’aimais faire de grand geste pour montrer mon mécontentement. Je le regardais ramasser les débris de verre et j’en profitais pour mater un peu ses fesses, oui je n’ai pas oublié qu’il est incroyablement sexy. Je me mordillais la lèvre inférieur et me dirigeait vers la cuisine, plutôt bien équipé pour la cuisine d’un homme, mieux que la mienne dans tous les cas, je fouinais rapidement dans les placards et le frigo mais je n’y connaissais tellement rien en cuisine que je ne savais pas quels ingrédients associés les uns aux autres, je restais bloquer devant la porte ouverte et l’air frais me faisait du bien mais je me résigna et le fermer pour retourner dans le salon qui était comme neuf, plus aucune preuve de notre bagarre à part la trace de whisky sur le mur. J’allais vers Ezekiel pour avouer mon échec face à la recherche de nourriture, en voyant sa main je me rendais compte que le mur n’était pas la seule preuve restante. Je prenais alors sa main dans la mienne. « Tu as de la chance mais je m’y connais un peu en premier secours et il vaudrait mieux nettoyer ta main rapidement. » Je regardais autour de moi, je n’étais pas chez moi et par conséquent je ne savais pas où les choses se trouvaient pour le soigner, je penchais la tête pour me donner un petit air irrésistible. « On peut faire ça de façon aventurier avec ce que je trouve dans la pièce ou alors si tu as ce qu’il faut dans ta salle de bain je me servirais d’équipement un peu plus adapté à la situation. » Je lui souriais et en profiter pour de nouveau avoir un contact physique avec lui, au contact de sa peau je ressentais de drôle d’électrochoc, des sortes de courant électriques parcouraient tous mon corps. Je reportais mon attention sur lui en le regardant dans les yeux, une fois la bataille passée ainsi que le moment de tendresse pour calmer tout ça j’en revenais à être attirer par lui comme un aimant, c’était comme une roue avec les trois mêmes choses qui se passent sans arrêt. Passion – Dispute – Excuse, voilà ce qui semblait rythmer notre relation, est-ce que ça allait être notre mode de fonctionnement je n’en savais rien, je ne savais même pas si après cette nuit je le reverrais car avouons-le on ne s’était rien promis ni fidélité, ni amour, rien et peut-être que c’était juste le temps d’une nuit, une sorte de réconfort qui ne pourrait arriver qu’une fois. « Désolé de t’avoir gâché un autre tee-shirt, je dois te préférer torse nus il faut croire. » Je riais, la légèreté était revenue et je me sentais beaucoup mieux dans ce genre de situation et lui aussi surement, j’avais pourtant toujours peur qu’une dispute renaisse car on était à l’abri de rien.
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Ezekiel J. Guerrero

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C'est drôlement dangereux de s'attacher à quelqu'un, c'est incroyable ce que ça peut faire mal. Rien que la peur de perdre l'autre est douloureuse. C'est moche de guetter un signe de quelqu'un pour se sentir heureux...
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Contrairement à ce que l’on pouvait croire en voyant Ezekiel au premier abord, il n’apparaissait pas comme quelqu’un de particulièrement ordonné. C’était un tel foutoir dans son esprit, comment pourrait-il leur en vouloir après tout. Sa barbe de quelques jours qui ornait ses joues et ses tee-shirts difformes n’aidaient en rien. Pourtant, il était devenu au contact de l’armée un homme quasi maniaque. Tout avait une place. Il suffisait que l’on bouge un élément pour qu’il s’en aperçoive tout de suite. Ayant tendance à être quelque peu paranoïaque sur les bords, ça avait ses avantages selon les situations. Vu de l’extérieur, un homme sachant cuisiner et frôlant la perfection au niveau du ménage, c’était le gendre idéal. Ce qui était loin d’être le cas. Tout en s’affairant à nettoyer, il jeta un coup d’œil à la jeune femme qui se trouvait dans la cuisine donnant directement dans le salon. Le principe des cuisines américaines en somme. Attendrit par cette vision angélique de la demoiselle perdue qui observait le contenu de son réfrigérateur, Ezekiel stoppa un instant ses mouvements pour se questionner. Jamais auparavant une femme quelconque n’avait été autorisé à voir autre chose que sa chambre. Traversant rapidement le couloir pour entrer et repartir. Effrayé par cet état de fait, il secoua légèrement la tête en terminant sa tâche. Tout en se relevant, le brésilien envoya les déchets restant de leur bagarre dans la poubelle qui se trouvait à mi-chemin. Dos à elle, il se tenait la main en essayant d’identifier les réels dégâts que lui avait occasionner son instant de folie. Dans ce genre de moment, quelque chose se déconnecter dans son cerveau et il sur réagissait. Ayant l’habitude de se blesser constamment, volontaire ou non d’ailleurs, entre les beuveries qui tournaient mal et son besoin constant de recherche d’adrénaline le menant souvent à l’irréparable. Ce n’était pourtant rien en comparaison aux nombreuses cicatrices qui ornaient son corps. Ses réflexions furent interrompues par l’arrivée de Roza qui prit la main du jeune homme entre les siens. Soucieuse, elle lui proposa son aide. Habitué à e soigner lui-même, il accueillit toutefois cette proposition de façon positive. « Si tu veux bien jouer les infirmières pour moi, c’est avec plaisir. » Répliqua-t-il en souriant. Joignant le geste à la parole, il emmena avec lui la demoiselle à l’étage pour la conduire dans la salle de bain où se trouvait tout le matériel nécessaire. A son image, la pièce était sommairement décoré : les murs étaient blanc, le sol gris foncé, l’un des pants de mur était recouvert d’ardoise où se trouvait accroché une vaste sombre et un miroir. Quelques étagères pour ranger les serviettes, les médicaments et autres. Puis une douche italienne plutôt spacieuse. L’environnement se voulait épuré et simpliste. Le jeune homme sortit une mallette blanche où était rangés du désinfectant, de l’alcool à 90°, des bandages en tout genre, du fil chirurgicale et tout ce dont il aurait besoin pour se soigner. Tout en lui tendant la précieuse boite, il retira son débardeur pour le mettre dans le bac à linge sale. « Si tu continu je vais passer le reste de la soirée torse nu ! » Le compliment détourné qu’elle lui avait fait confirma que cette attirance mutuelle était toujours présente. L’ancien militaire s’installa contre le lavabo en la laissant s’occuper de sa main. Il ne put s’empêcher de l’observer avec attention. Chacun des traits de son visage. Ses lèvres pulpeuses. Ses courbes avantageuses. Avec une autre fille, il n’aurait pas attendu longtemps pour se contenter de profiter de son corps mais c’était différent avec elle et il ne voulait pas précipité les choses. Ne dit-on pas que plus on attend et plus c’est bon ? Cette pensée le fit sourire. Roza allait finir par croire qu’il était réellement perturbé ! « Je ne sais pas si je te l’ai déjà dis, je ne pense pas mais tu es vraiment magnifique. » Ce sincère compliment était sortit de lui-même, sans qu’il n’y ait réfléchir avant. Les réactions qu’elle provoquait lorsqu’il était à ses côtés le laisser interrogatif. Mais si il réfléchissait, il finirait par se poser bien trop de questions qui ne serviraient qu’à le rendre un peu plus méfiant. Chose qu’il ne voulait pas. « Tu as trouvé ce que tu voulais mangé ? Je t’ai aperçu en pleine réflexion tout à l’heure… » Amusé, il la regardait en arquant un sourcil.
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Roza S. Yukov

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Après ma proposition je me retrouvais rapidement dans la salle de bain bien qu’il aurait été étonné de ce que je pouvais faire avec un tee-shirt et une bouteille de vodka, je regardais la blessure plutôt superficielle et j’étais rassurée car ça m’étonnerait que le jeune homme apprécie les hôpitaux, le seul problème c’est quand allant tapé sur le sac il n’avait fait qu’amocher sa main, je me demandais comment il avait pu supporter la douleur. J’arquais légèrement un sourcil en nettoyant la plaie à l’aide de désinfectant, il avait été dans l’armée je le concevais mais n’importe quel être humain aurait eu mal suite à ça et ne serait surement pas allé taper dans quelque chose. J’étais perplexe, j’en connaissais plus sur lui mais pas assez encore. Je jetais quand même un œil autour de moi pour observer la pièce, tout était si bien rangé comme si chaque chose avait une place prédéfinis, je ne l’inviterais jamais chez moi il risquerait de prendre la fuite vu le désordre ambiant souvent, je n’avais pas le temps de m’occuper de mon intérieur et les rares fois où j’y étais n’aidé pas. « Ça ne me dérange pas si tu restes comme ça. » Je lui lançais un sourire taquin, on était revenu au début comme si on avait appuyé sur ‘reset’ dans la mécanique de notre relation et tous les mots précédents semblaient oublier même si une partie de moi y penser encore me demandant comment la suite des évènements allaient se dérouler si on continuait à se voir, serait-on capable de passer outre nos différences ? L’homme et la femme sont tellement différents déjà alors en ajoutant nos caractères les choses risquaient d’être souvent tendus. Mais malgré tout j’étais restée et je me demandais si c’était lui qui me faisait cet effet ou si j’avais simplement mûri, j’optais plutôt pour le fait qu’Ezekiel m’avait attendri, il n’y avait aucune pitié ou culpabilité loin de là simplement une affection naissante pour ce bad boy aux mille facettes. Alors que je m’occupais tranquillement de sa blessure sa phrase me fit rougir, je cherchais un moyen de cacher cette petite faiblesse face à son compliment, je n’y étais pas habituée enfin si on me disait souvent que j’étais belle mais la façon dont il l’avait fait c’était différent de tous ses gros lourds qui me disaient que j’étais magnifique juste pour arriver à leurs fins. Je tournais la tête prétextant une recherche de bandage dans la boîte mais en réalité ça m’avait touché. Le genre de sentiment qu’il faisait naître en moi avec de simple parole me rappelait de mauvais souvenir, la seule personne qui avait été comme ça avec moi n’était autre que cet ex-mari qui hantait mes nuits et mon cœur. A la simple pensée de ce dernier je me raidis, cherchant à cacher ces sombres pensées devant mon interlocuteur qui n’avait surement pas la moindre idée de mon passé amoureux. Allait-il me faire souffrir autant que le seul homme que j’avais aimé ? Voir plus vu que je m’étais ouverte devant lui à propos de sujet dont je n’avais jamais osé parler à quiconque. La peur s’empara de moi, cette peur de se voir détruire par une relation, tout le monde rêverait de ça et pourtant moi j’étais réticente à ce genre de chose, je ne voulais pas m’investir dans quelque chose qui pourrait me détruire, j’étais consciente des risques qu’amenaient le rapprochement entre deux personnes. Et bien que j’essayais de ne pas me refroidir et être de nouveau une tête de mule désagréable c’était plus fort que moi, je ne voulais pas accepter ce compliment et je préférais me taire plutôt que de gâcher ce moment. Mais plus je tentais de chasser l’image de cet ex-mari qui m’avait détruite plus il apparaissait, je lâchais tout ce que j’avais dans les mains d’un coup, j’étais perdue, pourquoi je pensais tout de suite que ça deviendrait sérieux avec Ezekiel, c’était seulement une attirance alors pourquoi je m’en faisais et pourquoi cette peur était là ? « Désolé … Je … Je ne suis pas habituée aux compliments. » Allait-il croire à ce mensonge si mal sortit, je tentais un sourire mais il était fade et faux, il allait surement voir que quelque chose n’allait pas et je me maudissais d’avance, j’avais déjà lâché le morceau pour ma famille je ne pouvais pas admettre en plus que la seule personne que j’ai jamais aimé s’était fichu de moi et que je l’avais fuis en même temps que ma famille. Je tentais de changer de sujet surtout qu’il parla de ce qu’on allait manger, c’était parfait pour moi je pourrais faire comme si de rien était. « Pour être honnête dès que je suis dans une cuisine je suis perdue … On ne peut pas me faire confiance avec une casserole, je ne sais même pas faire cuire un œuf. » J’avais dit ça sur le ton d’un aveu comme si je venais de lui apprendre que j’étais un tueur en série, je levais la tête et apercevais son regard amusé, il se fichait de moi et je pouvais le comprendre plus tôt dans sa cuisine j’avais été comme hypnotisé par ma nullité culinaire. J’appuyais légèrement sur sa plaie en mettant le bandage pour lui faire comprendre que ce n’était pas gentil de se moquer d’une pauvre fille comme moi. « Ne te moque pas de moi, j’ai d’autres compétences comme le tir avec une arme donc fais attention. » Je riais, je ne comptais pas lui tirer dessus mais j’aimais lui rappeler que je n’étais pas comme toutes les autres femmes qu’il avait connu et que je savais me défendre. J’avais d’autres atouts que la cuisine et ils m’étaient beaucoup plus utiles dans ma vie de tous les jours. Je finis de mettre le bandage et je gardais quand même sa main dans la mienne, mes yeux se baladèrent sur son torse, je me mordillais l’intérieur de joue pour garder mon calme face à cette tentation, je ne devais pas céder les choses se passaient tellement bien, j’avais peur de tout ruiner et puis le faire attendre serait marrant et il deviendrait fou de moi par la même occasion, sauf que j’étais un peu démuni face à son sex-appeal.
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Ezekiel J. Guerrero

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C'est drôlement dangereux de s'attacher à quelqu'un, c'est incroyable ce que ça peut faire mal. Rien que la peur de perdre l'autre est douloureuse. C'est moche de guetter un signe de quelqu'un pour se sentir heureux...
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A la vue de ma demi nudité, elle semblait plutôt apprécier le spectacle ce qui conforta le jeune homme dans sa première impression qui datait à présent de plusieurs heures. Leur rencontre n’était pas ordinaire. Tout comme eux. Malgré les nombreuses conquêtes qu’avait pu comptabilisé ce dernier, aucune d’entre elle ne lui ressemblait. Chaque être est unique en son genre. Roza ne dérogeais pas à cette règle. Bien au contraire. Les soins qu’elle lui prodiguait ne semblaient absolument pas déranger Ezekiel. Une énième blessure de guerre. Certains nerfs ne réagissaient plus de la même manière, les stimuli de son cerveau ne fonctionnaient pas correctement non plus ce qui engendrait ce genre de… Problème. Alors qu’elle lui désinfectait la main pour éviter que les plaies ne s’infectent, l’un de ses doigts se mit à tressaillir sans qu’il n’ait le moindre contrôle dessus. Tant et si bien qu’il ne s’en aperçu pas. Au vue de la tête que son invitée faisait vis-à-vis de sa non réaction, il simula à la perfection une grimace reflétant la douleur qu’il aurait dû ressentir. Maître en la matière, cette façon d’agir était devenue vitale pour lui. Sans cela, on aurait continué à le stigmatiser comme ses anciens camarades de classe avaient pu le faire lorsqu’il n’était pas encore conscient de ses défaillances mentales. Plus intelligent que la plupart du commun des mortels, il devait également se battre contre ses soucis génétiques. Autant dire qu’un enfant n’est pas censé être prêt à endurer de tels fardeaux. Chassant de son esprit ces désagréables souvenirs, dans l’optique de ne pas mettre définitivement en péril leur soirée, il complimenta le physique avantageux dont était dotée l’agent de police. Ses légères rougeurs s’expliquaient facilement et cela prouvait qu’elle était touchée par ses mots. Cependant, la suite resta un mystère à ses yeux. Roza éprouva une gêne peu commune, exprimant contre sa volonté un sentiment bien plus profond. Sans afficher pour sa part une quelconque forme d’interrogation, Ezekiel l’observait afin de déceler le moindre indice qui pourrait expliquer ce revirement de situation soudain. Il ne connaissait pas tous les recoins sombres de sa vie et sans nul doute que cette réaction découlait sûrement de l’un d’eux. Elle lâcha alors la totalité du matériel médical se trouvant entre ses mains. Un certain malaise s’installa. Ezekiel ne savait absolument pas comment réagir, ses dons d’observation ne lui avaient pas fait faux bon mais il ne lui était d’aucune utilité. Du bout des doigts il replaça une mèche de cheveux égarée et il en profita pour rapprocher son visage du sien afin de venir déposer un tendre baiser sur ses lèvres… « Ca faisait un moment que je me retenais… » Cette subite envie était également un palliatif aux maux qui refaisaient surface chez elle. Affichant un sourire, il se laissa tout de même faire tranquillement pour qu’elle finisse ce qu’elle avait entreprit. Ne sachant pas ce qu’elle aimait gustativement parlant, elle ne lui était pas d’une grande aide en lui avouant son désarroi totale une fois dans une cuisine. Cela l’amusa et il se moqua gentiment d’elle. « Quel est ton plat préféré ? Avec un peu de chance j’ai ce qu’il faut et dans le cas contraire on commandera. » Répliqua-t-il en haussant les épaules pour appuyer ses propos. L’important n’était pas ce qu’ils mangeraient mais bien le moment qu’ils passeraient ensemble.

Surpris par ses propres pensées, il se racla la gorge nerveusement en détournant un instant le regard afin de feindre un intérêt particulier pour le bandage qu’elle s’apprêtait à lui faire. Deux handicapés des sentiments. D’un point de vu extérieur la scène devait être passablement risible. Le menaçant à demi mot en réponse à ses sarcasmes déguisés, le jeune homme se reprit pour accueillir avec un sourire sa remarque. Il ne la considérait pas comme une petite chose fragile qu’il pourrait manipuler à sa guise, même si il en avait les capacités. Si tel était son but, se serait déjà fait. « Je serais ravie de connaître l’ensemble de tes compétences, dites m’en plus je suis tout ouïe mademoiselle Yukov ! » Termina-t-il en arquant un sourcil, subitement très intéressé par ce qu’il pourrait apprendre. Derrière son récent désir d’en savoir plus se dissimuler bien évidement l’aspect sexuel qui pourrait ressortir de son discours. Son regarde se voulait charmeur tout comme son sourire en coin qui parlait de lui-même. Lorsqu’elle s’autorisa à laisser son corps parler pour elle, ses dents mordillèrent légèrement sa lèvre inférieure ce qui attira automatiquement les yeux de ce dernier vers ce geste révélateur… « Tu sais que ce que tu fais est horriblement sexy ? Tu n’as l’air de te rendre compte de la torture visuelle que tu m’offres… » Sa voix rauque résonna dans la spacieuse salle de bain qui offrait tout un tas de possibilité pour la suite des évènements. Ezekiel ne ferait sans doute pas le premier pas, elle pourrait penser qu’il ne l’avait fait venir ici que pour une seule raison. Ce qui n’était absolument pas le cas. Se contentant donc seulement d’émettre une vérité et de dire à haute voix ce qu’il pensait tout bas…
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Roza S. Yukov

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De nombreuses pensées se baladaient dans mon esprit et j’avais l’impression qu’en la présence d’Ezekiel il m’était impossible d’oublié mon passé chaque recoins de sa personne était comme une piqure de rappel sans qu’il s’en rende compte. Ce qui est étrange car sans son côté criminel je ne me serais sans doute jamais intéressée à lui, j’appréciais la personne qu’il était mais comment entamer une histoire quand les anciennes ne sont pas totalement réglées. Je ne voulais pas lui cacher les choses mais je ne voulais pas lui dire que j’étais une jeune femme divorcée, personne n’était au courant à part dans mes papiers administratifs ou j’avais été obligé de le mentionner et à chaque fois j’avais eu droit à un regard méprisant ou de pitié au choix. Oui se marier aussi jeune que je l’ai fait et souvent mal vu par la société et ils ont surement raison vu la fin qu’a eu cette union mais sans cette épreuve je ne serais pas là ou j’en suis aujourd’hui. J’appréciais qu’il ne me pose pas de question en voyant mon désarroi, il ne comprenait surement pas ce qui se passer vu le peu d’information que je lui avais donné sur moi et j’étais juste contente qu’il ne creuse pas plus. Il s’approcha simplement de moi pour déposer un baiser sur mes lèvres, je ne savais pas comment je faisais pour résister il était si parfait pour le coup mais la situation sonnant un peu comme celle de couple ne me plaisait pas, ce qui était contradictoire avec le fait que j’aimais ses baisers et ce moment. J’avais peur de m’engager car pour moi ça signifiait la perte de mon indépendance que je chérissais tellement, je n’avais été libre de mes mouvements qu’une fois arrivais à Rio et je ne voulais pas perdre tout ça pour un homme bien qu’Ezekiel n’était surement pas du genre à m’enfermer pour ne m’avoir que pour lui. D’ailleurs aucun de nous deux n’étaient comme ça et on ne semblait pas non plus être le genre de personne qui se mettent en couple, qu’allait être notre relation du coup, ce voir seulement parfois quand on en a envie mais continué notre vie chacun de notre côté. Je ne savais même pas pourquoi je me posais ses questions vu que c’était notre premier rendez-vous en quelque sorte et on ne s’était rien promis. « Ça m’étonnerait que tu saches faire les Pelmeni, c’est une spécialité de Russie. Mais je ne suis pas très difficile je mange de tout. » Je souriais, il avait probablement oublié mes origines et le fait que mes plats préférés ne pouvaient que venir de là ou j’étais née, je souris en me rappelant cette spécialité si connue chez moi, c’était normalement un plat pour les chasseurs mais ma mère venant d’une famille de classe moyenne connaissait parfaitement la recette vu que c’est un plat qui se conserve bien. Je me souvenais quand elle m’en préparait, généralement c’était après que j’ai été malade vu que c’était la seule chose que j’acceptais d’avaler enfant et puis c’est resté dans nos habitudes. Je souriais légèrement face à ce souvenir, mon passé n’était pas que noir bien au contraire, avant d’apprendre la vérité nous formions une famille relativement normale. Je n’ai d’ailleurs jamais su le rôle de ma mère dans toute cette histoire, a-t-elle réellement laissé ses quatre fils suivre le même chemin que leur père sans rien dire, sans espérer plus pour eux qu’une vie de criminel. « Je ne mangeais presque que ça quand j’étais enfant, j’étais une vraie tête de mule pour la nourriture » Je partageais cette information pour le faire entrer peu à peu dans mon univers, maladroitement je m’ouvrais à lui du mieux que je pouvais. Les petites piques recommençaient mais cette fois sur le ton de la rigolade, on entrait dans un jeu précédemment joué, on se cherchait, on essayait de se séduire bien que c’était clair qu’on se plaisait mais jouer la séduction était tellement revitalisant et amusant dans les prémisses d’une histoire. Je me rapprochais de son oreille pour lui murmurait quelques mots, on était certes que tous les deux mais pouvoir sentir son odeur et souffler légèrement dans son cou était trop tentant. « Je sais user de mes charmes quand il le faut et mon accent Russe est irrésistible. » Je m’éloignais de lui ne le quittant pas des yeux. « Et j’ai appris à tirer à l’âge de huit ans avec des armes à feu tout en apprenant quelques sports de combat. » Je jouais la carte du chaud et du froid, mon sourire ne me quittait pas, les sports de combat surtout les corps à corps pouvait être une information intéressante pour lui et j’étais certaines que dans quelques temps il saurait s’en rappeler. Mais il savait me déstabiliser aussi, par exemple en me disant que j’étais sexy, je baissais la tête et rougissais encore une fois, je n’étais vraiment pas habituée à ce genre de conversation. J’étais mal à l’aise quand on me complimentait n’ayant pas l’habitude de me trouver la plus belle, la plus intelligente ou la meilleure dans quoique ce soit, même si je me cachais derrière l’image d’une femme forte je n’avais pratiquement aucune confiance en moi car complètement détruite par les personnes à qui j’ai fait confiance. C’était là tous le problème en réalité, comment faire confiance aux autres quand on n’a pas confiance en soi, j’étais certaines que des centaines de filles étaient venues dans son loft et je ne voyais pas ce qu’il me trouvait de particulier, peut-être le fait que je l’ai arrêté. « Tu essayes juste de me flatter, je suis sûre que tu as déjà eu des tonnes de filles beaucoup mieux que moi. » J’essayais de cacher mon malaise, il était beau et sexy c’était normal qu’il ait eu des aventures mais au fond je me demandais pourquoi il était comme ça avec moi, et où cette histoire nous mènerait-elle enfin mis à part dans les ténèbres, avant qu’on soit damné qu’allons-nous être ?
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Ezekiel J. Guerrero

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C'est drôlement dangereux de s'attacher à quelqu'un, c'est incroyable ce que ça peut faire mal. Rien que la peur de perdre l'autre est douloureuse. C'est moche de guetter un signe de quelqu'un pour se sentir heureux...
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Habituellement, ce n’était pas véritablement son genre de laisser entrer quelqu’un dans son quotidien. Ni même dans son antre comme il aimait l’appeler. Si on pouvait appeler ça ainsi. La plupart du temps, il n’était jamais chez lui. C’était sans doute l’une des raisons pour laquelle son loft était aussi bien rangé en dehors de son désordre psychologique. Non pas qu’il soit atteint de TOC. Ses principales activités, en dehors du deal bien évidemment, se résumaient à faire de la moto – une autre de ses passions -, traîner dans les bars à la recherche de compagnie pour le soir venu ou encore écumer les rues dans l’espoir d’y trouver une quelconque source d’adrénaline supplémentaire. Rien de bien stimulant à première vue. Pourtant à l’heure actuelle, l’ancien militaire aurait dû se trouver dans un des quartiers malfamés de Rio, se jetant à corps perdu dans un des nombreux combats de rue organisés la plupart du temps dans des arrières salles miteuses ayant pour seul ring le sol en béton. Il n’était donc pas rare de le voir en piteux état. Cette fois-ci ses blessures n’étaient pas dû à un affrontement au corps à corps mais bien à une dispute qui avait dégénéré bien trop vite. Le feu qui le consumait ne prenait jamais de repos. Les flammes vivaces lui tiraillaient les tripes chaque jour que Dieu faisait, lui offrant ainsi une douleur constante. Il avait trouver une certaine forme de repos en la personne de Roza mais également un alter ego qui se différencier de moult façon. Sans savoir dans quoi il s’engageait, la seule évocation du terme engagement le faisait fuir. Pourtant il restait là. Avec elle. Se considérant lui-même comme un électron libre, il avait passé une bonne partie de sa vie à se contenter d’utiliser les gens pour qu’ils finissent tous par se contenter de graviter autour de lui. Seulement à cet instant précis, il se rendait compte que deux soleils s’affrontaient dans cette pièce. Refusant de se poser toutes questions qui mettraient en péril l’accalmie soudaine, Ezekiel fit preuve d’impulsivité et embrassa sa partenaire. Après tout, il en avait envie et n’avait pas pour habitude d’aller contre donc. Contrairement à ce qu’il pensait, sa question recevait plus d’attention que son baiser. Pas vexé pour autant, il l’écouta attentivement en remarquant à quel point elle ne possédait aucune véritables connaissance le concernant. « Je suis quasiment sûr de ne pas avoir de viande d’ours cependant, j’ai de la viande haché et si mes souvenirs sont bons on peut les préparer comme ça également. Pour ce qui est du rituel de la préparation, je n’ai aucun chant russe mais tu as pris soin de laisser intacte la vodka donc je peux toujours essayer. » Termina-t-il en attrapant les hanches de la jolie blonde pour la rapprocher de lui une fois son bandage terminé. Durant ses longues années de service au sein de l’armée, il n’avait pas connu que des déboires, il avait également beaucoup voyagé. A l’occasion de visites parlementaires, les états de service du lieutenant lui avaient valut bon nombre de déplacement à l’étranger pour assurer le service de sécurité militaire adéquate, il avait eu l’occasion d’aller Russie. Préférant les traditions d’un peuple pauvres à des dîners de gala ennuyeux, Ezekiel avait pu découvrir le patrimoine particulier des sibériens. Elle partagea alors avec lui une anecdote plutôt personnelle sur l’enfant qu’elle était et ses préférences culinaires. « Je suis quasiment certain de ne pas les réussir aussi bien que ta mère mais je ferais mon possible pour que se soit mangeable ! » Un éclat de rire suivit sa remarque, même si il se débrouillait en cuisine il ne pouvait pas non plus faire des miracles. Le fait qu’il envisageait d’essayer était une preuve de plus sur son état d’esprit. Le jeune homme voulait la mettre totalement à l’aise et effacer, au moins pour la soirée, les restes de leur violente dispute.

Le jeu de séduction qui les avait réunis à leur rencontre venait subitement de faire un retour fracassant. La tenue du brésilien y était sûrement pour quelque chose tout comme la proximité de leur corps. Tout en admirant leur plastique respectives, Roza entra à nouveau en scène en flirtant avec lui sans jamais dépasser les limites pour ne pas rompre le charme des débuts. Elle en profita cependant pour lui faire partager son habilité concernant les arts martiaux ce qui éveilla automatiquement la curiosité du jeune homme… « Je suis un expert en kravmaga et je serais plus que ravi de t’affronter dans cette discipline. Ca promet d’être… Amusant. » La défiant du regard, il attaquait gentiment son orgueil et n’en espérait pas plus qu’un corps à corps musclé dont la fin pourrait s’avérer être bien plus agréable que dans les rues de Rio. Pour ce qui était de son accent, il avait déjà pu évaluer l’effet que cela occasionnait à ses hormones et préféra ainsi laisser planer le doute. Rougissante, ses réactions démontraient clairement son manque de confiance en elle ce que ne manqua pas de souligner silencieusement Ezekiel. Une note à lui-même en quelque sorte. Mentir ne servirait à rien dans une telle situation. Elle se doutait bien qu’un nombre incalculable de filles avaient déambulé ici auparavant, il lui fallait trouver les mots ce dont il n’était pas à même de faire selon lui. « Je n’ai aucune raison de mentir, tu es déjà dans mon appartement. Si mon seul but était de te mettre dans mon lit on ne serait pas en train de parler actuellement. Tu ne crois pas ? » D’autres paroles bien plus personnelles auraient pu être dites mais elles restaient bloqués au fin fond de sa gorge nouée. Elle avait ce quelque chose d’indéfinissable… Cette lueur que l’on cherche sans avoir réellement ce qu’elle représente, ni ce qu’elle signifie. Mais il ne pouvait décemment pas lui dire. Non, il ne le pouvait pas. Pas lui. Pas comme ça. Pas maintenant.
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Roza S. Yukov

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La séduction était une chose importante pour moi, j’aimais me faire désirer et je trouvais ce jeu tellement meilleur que le fait de tous de suite sauter dans un lit pour se laisser aller à des désirs primaires. Je n’étais pas non plus une bonne sœur je vous rassure, j’avais des aventures mais là j’avais envie qu’il me désire vraiment et pas que ça s’arrête à une attirance physique. Mais je n’étais pas la seule à réserver des surprises, Ezekiel était surprenant et je m’en rendais compte en le connaissant un peu plus chaque minute, il était tout ce dont on pouvait rêver si on enlevait le fait que nos caractères étaient explosifs et si on était deux personnes normales se serait une évidence qu’on soit ensemble. Sauf que l’ombre de nos passés respectifs planaient autour de nous et à chaque instant une parole pouvait nous ramener dans nos souvenirs douloureux, je faisais donc attention à mes mots qu’ils ne puissent pas être interpréter d’une mauvaise façon. Le calme qui régnait à présent m’inquiéter d’autant plus, à chaque instant l’un de nous pouvait changer du tout au tout et recommencer une crise d’hystérie. Je fus surprise qu’il connaisse la spécialité de mon pays et je souriais, il essayait probablement de me charmer encore plus mais je rentrais dans son jeu si plaisant. « C’est dommage ceux à la viande d’ours sont mes préférés. » Je riais légèrement, j’oubliais la dispute, le fait que je l’ai arrêté la veille, à ce moment ce n’était que lui et moi en train de parler. « Je ne suis pas sûre que ta vodka finisse intacte j’ai un faible pour cet alcool. Mais ça m’étonne que tu en saches autant sur mon pays. » Je souriais, je l’avais déjà entamé et il faut avouer que mon sang Russe supportait plutôt bien cet alcool, je pouvais en boire plusieurs verres sans ressentir forcément d’effet lié à l’absorption d’alcool. Je sentis ses mains autour de mes hanches et je me retrouvais beaucoup plus proche de lui, ce qui ne me déplaisait pas, j’avais une meilleure vue sur son torse musclé, ses cicatrices et sans que je ne puisse m’en empêcher ma main glissa sur ce dernier. Je suivais les lignes parfaitement dessiné de son corps sans perdre pour autant l’écoute que je lui portais, j’étais hypnotisé par lui et je savais que ça me mènerait à ma perte. « Se faire mettre KO par une fille je ne suis pas sûre que ce soit amusant pour toi. » Je le défiais du regard ne sachant même pas si je serais capable de le battre même si j’avais certains atouts pour le déconcentrer, je ne la jouerais pas fairplay avec lui et il ne savait pas ce qui l’attendait.
Je n’étais pas dupe, ce petit jeu n’allait pas durer éternellement mais pour l’instant ça nous suffisait amplement et même si on commençait à aborder le sujet délicat des coups d’une nuit on se débrouillait plutôt pas mal, on redoublait d’effort pour ne pas se vexer et se parler le plus honnêtement possible. « Et que serions-nous en train de faire ? » Je tentais de faire une tête angélique, en ne lâchant pas le jeune homme du regard, il était en train de se dérouler quelque chose qui aurait dû nous angoisser tous les deux mais on laissait faire impuissant face à cette chose indéfinissable qui nous liait. Je regardais ma main toujours sur le corps d’Ezekiel et je la descendais jusqu’au bas de son ventre lentement, pour ensuite le regardais de nouveau dans les yeux l’air interrogatif. [color:5a8e= #C44C51] « Ce dont tu me parles est lié au kravmaga je présume. » Je me mordillais la lèvre, je prenais le risque de tout ruiner avec une partie de jambe en l’air qui pourrait nous faire penser que ce n’était rien d’autre que physique entre nous. Alors qu’au fond vu notre dispute récente on était plus que ça il faut croire sinon on ne se serait jamais autant énervé. Alors que je le regardais dans les yeux je me rendais compte que quelque chose avait changé entre nous et même si on continuerait toujours à prendre le dessus l’un sur l’autre c’était différent, je me sentais stupide de pouvoir ressentir quelque chose pour lui aussi rapidement mais ça ne s’expliquait pas. Je me rendais compte de ce qui se passait, de cette connexion et j’enlevais ma main de son torse lentement pour me remettre les idées en ordre, je quittais son regard qui m’empêcher de réfléchir correctement et je me concentrais sur la pièce, cherchant une échappatoire à ce rapprochement trop gentillet. « Je commence à avoir très faim tu sais. » Voilà la seule chose que j’avais trouvé à dire, c’était pathétique je sais mais c’était ce qui passerait le mieux, je fixais le porte savon en attendant sa réponse en espérant ne pas l’avoir refroidi. Ma peur avait une fois de plus repris le dessus.
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Ezekiel J. Guerrero

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C'est drôlement dangereux de s'attacher à quelqu'un, c'est incroyable ce que ça peut faire mal. Rien que la peur de perdre l'autre est douloureuse. C'est moche de guetter un signe de quelqu'un pour se sentir heureux...
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Engourdi par bon nombre des décharges électriques reçues au seul toucher des mains de Roza sur son torse, Ezekiel observait attentivement cette dernière qui redessina chacune de ses cicatrices sans rougir. Sans le savoir, elle touchait un bout d’histoire. Une partie de lui. Il n’avait aucunement honte ces vestiges du passé qui avaient contribué à forgé le caractère de l’homme qu’il était aujourd’hui. Les regrets ne servaient à rien selon lui. Tout comme les remords. Autant accepter sa plus profonde nature et décider de quel côté de la barrière on ne situait. Cela évitait les mauvaises surprises. Intriguée par ses connaissances multiples, la jolie blonde appréciait sans doute de pouvoir se sentir aussi proche d’un autre être humain surtout en ces lieux. Rio était à des milliers de kilomètres de la Russie, leurs origines mutuelles n’avaient rien en commun et cela devait être difficile d’être déraciné. C’était elle qui avait fui mais les raisons qui l’avaient contrainte à prendre cette décision ne concernaient en rien son pays natal. Ezekiel aurait pu écrire des lires en contant les récits de ses voyages mais il n’y avait pas grand-chose d’intéressant à en tirer, au cours sa a carrière militaire le jeune homme avait du faire pas mal de choses considérés comme répréhensibles et la fierté qui l’habitait ne découlait en rien des actes effectuaient durant son service rendu à la nation américaine. Chassant ses idées noires qui le traquaient sans relâche, ne lui laissant que de court moment de répit, il se concentra à nouveau sur les paroles qu’elle prononça. « Je pense qu’on a de quoi faire vu ma cave personnelle ! La meilleure bouteille que je possède est polonaise, mais je ne suis pas certains de tenir aussi bien que toi. Ce n’est pas du sang slave qui coule dans mes veines, pour être à égalité il faudrait que de mon côté je consomme de la tequila. Ce serait plus juste ! » Là encore, il marqua l’une de leur différence. Cela reflétait parfaitement le feu qu’il représentait face à la glace qui convenait allégrement à sa partenaire. Se défiant tour à tour du regard, le jeune homme ne sous-estimait pas les ressources que possédaient très certainement Roza mais si il y avait bien un domaine dans lequel il excellait, c’était bien le sport et tout particulièrement les arts martiaux. Cependant, il avait en tête les arguments hors concours que pourrait utiliser la russe aux dépends des hormones déjà fébriles du brésilien ! « Si tu n’as rien contre le fait de te retrouver en mauvaise posture, les quatre fers en l’air je serais ravie de t’apprendre quelques trucs qui pourrait te servir blondie ! » Se moquant ouvertement d’elle, il utilisa pour se faire un surnom plutôt risible mais qui dénotait toutefois une certaine forme d’affection délibérément dissimuler derrière l’humour qui était une défense des plus redoutables.

Tentant par de vaine tentative quelque peu maladroite, Ezekiel essayait de rassurer la jeune femme sur le statut particulier qu’elle avait en comparaison à toutes celles qui avaient défilé dans son lit. Défi ardu. Il semblait sur la bonne voie aux vues de ses réactions positives ce qui lui permit de se détendre à nouveau en profitant des caresses lascives offertes par cette dernière. La température augmentant nettement au fur et à mesure des pseudo écarts de conduites qu’ils s’autorisaient, les mains du jeune homme commencèrent à dessiner des cercles imaginaires sur le bas des reins à demi découverts de Roza. « Plus ou moins… On peut également appeler ça du corps à corps je dirais. Histoire de te mettre sur la voie… » Volontairement mystérieux sans pour autant se leurrer sur les pensées que pouvaient avoir la demoiselle lui faisant face. Cette alchimie indescriptible agissait sur eux peu importe ce qu’ils faisaient même si une certaine appréhension poussait l’ancien militaire à rester sur ses gardes… Qu’était-il en train de faire ? L’image d’une relation s’imposait lentement à lui. Un couple. Jamais il n’avait fait cela auparavant. Penser à quelqu’un d’autre qu’à lui. Rendre des comptes. Perdre définitivement cette forme de liberté qu’il avait eu tant de mal à gagner. Non. Ce n’était pas lui. Ce n’était pas pour lui. La proximité de leurs corps se brisa instantanément sans que les deux amants n’aient la moindre idée ce que l’autre pensait à l’heure actuelle. Prétextant une subite faim de loup, Roza trouva l’excuse parfaite pour que tout deux se retrouvent dans un espace bien plus grand pour ainsi s’affairer à autre chose de moins… Equivoque. Hochant positivement la tête, la jeune homme redescendit au salon pour rejoindre le rez-de-chaussée et commencer à sortir tous les éléments dont il aurait besoin pour la préparation du plat préféré de son invitée. « Je sors les verres, vu que tu sais où se trouve le bar je te laisse te charger du ravitaillement. » De dos, Ezekiel profitait de l’écran de fumée que lui offrait la cuisine pour éviter soigneusement le regard de Roza. Mal à l’aise, ses gestes étaient moins assurés habituellement trahissant ainsi la foule de sentiment qu’il cachait en lui et qui le rendait si nerveux.
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Roza S. Yukov

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La proximité de nos deux corps ne m’aidait pas à y voir clairement, ma main se baladait sans pouvoir s’en empêcher et je me perdais dans l’observation de son corps et de ces nombreuses cicatrices. Plus on apprenait à se connaître et plus nos différences étaient évidentes, à part la souffrance et les blessures de notre passé rien ne nous lier, il était arrogant, dangereux et représentait tout ce que je détestais et tentais de lutter contre. Je n’arrêtais pas de me répéter ça dans la tête en boucle et j’essayais de me convaincre qu’il n’était pas pour moi alors que tous nos actes montraient qu’on s’attachait petit à petit l’un à l’autre. Je n’arrêtais pas de sourire comme une idiote qui vient de rencontrer un garçon qui lui plait et je me haïssais pour ça, je ne voulais pas tomber dans le panneau et me lancer dans une histoire qui n’avait aucun avenir visiblement. « Ta meilleure vodka est polonaise ? Mon pays et moi nous sentons offensé. » Un petit rire s’échappa de ma bouche, me rappeler de mon pays était une première et généralement je ne me laissais pas aller à ce genre de chose de peur de sombrer dans une dépression sans fin, Ezekiel avait ce je ne sais quoi qui me faisait être en confiance et je me laissais aller à parler de mes origines. Je tressaillis en entendant le petit surnom que me donna le jeune homme, ça faisait tellement longtemps que je n’avais pas été aussi intime avec quelqu’un que je ne savais plus comment m’y prendre. Ce n’était pas un sentiment désagréable de se lier à un autre être humain et je commençais à me faire à l’idée qu’il connaissait certaines parties de ma personnalité et surtout qu’il était le seul avec qui je pouvais parler sans avoir l’impression d’être jugé. La tension sexuelle était de plus en plus forte et sentir ses doigts dans le bas de mes reins n’aidaient vraiment mais alors vraiment pas à penser à autre chose que nos deux corps l’un contre l’autre, je me laissais pourtant aller ne lui résistant pas. « On parle toujours du kravmaga j’espère. » Cette séduction était une sorte d’échappatoire aux sentiments qui commençaient à naître en moi, il était plus qu’une simple attirance physique c’était certains. Mais je commençais à prendre peur et lui aussi il faut croire vu qu’il se précipita pour sortir de la salle de bain. Un espace plus grand nous éviterait des débordements surement.
On se retrouvait rapidement en bas et alors qu’il s’occupait de la cuisine je me dirigeai vers le bar, prenant une bouteille de vodka et une autre de téquila, je le rejoignais alors et m’assaillait sur le plan de travail. Je nous servais un verre à chacun pour porter le mien directement à mes lèvres, un peu d’alcool ferait peut-être retomber le stress et la peur d’être encore là avec lui. Je le regardais faire et je craquais d’autant plus pour lui, oui un homme qui cuisine c’est très sexy pour moi que voulez-vous. « Tu vas vraiment cuisiner ? » Et bien que je tentais de maintenir une distance entre nous mon envie d’être proche de lui ne me quitter pas, je reposais alors mon verre pour me mettre sur mes pieds, je me positionnais alors à ses côtés comme si de rien était. « Bon monsieur Guerrero je suis toute à vous » Mon sourire en coin lui ferait surement comprendre que je ne parlais pas seulement de la cuisine, depuis que je m’étais rendue compte qu’il représentait un peu plus pour moi que simplement un corps je m’étais donnée comme mission de seulement le séduire, plus de parlotte sur nous et nos vies, simplement deux personnes qui se plaisent. Oui j’étais conscience que ce plan était pleins de faille et que je n’arriverais surement pas à aller jusqu’au bout mais je me devais d’essayer le plus possible. Rien que l’idée de couple me rebutait, ne serait-ce que de penser à ce mot j’avais envie de rentrer chez moi pour ne pas prendre ce risque. Je jetais un œil à tous les ingrédients face à moi reconnaissant à peine la viande des légumes, je grimaçais légèrement me rendant compte de ma nullité culinaire. « Ou je peux simplement jouer les pom-pom girls » Je riais et je passais ma main sur son dos, c’était vraiment plus fort que moi, je ne pouvais pas m’empêcher de le toucher. « L’absence de tee-shirt n’aide pas vraiment à la concentration je crois. » Je le regardais en fronçant les sourcils, je n’étais qu’une faible femme qui ne se contrôlée pas. Il était trop sexy pour que je puisse réfléchir convenablement et il ne se rendait visiblement pas compte de l’effet qu’il avait sur moi.
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Ezekiel J. Guerrero

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C'est drôlement dangereux de s'attacher à quelqu'un, c'est incroyable ce que ça peut faire mal. Rien que la peur de perdre l'autre est douloureuse. C'est moche de guetter un signe de quelqu'un pour se sentir heureux...
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Cette tension quasi constante qui émanait d’eux rendait l’atmosphère particulièrement étouffante, prit de bouffées de chaleur pas seulement dues à la proximité mais également aux pensées bien plus sombres qui traversaient l’esprit tourmenté du jeune homme, il ne tarda pas à saisir la perche qu’elle lui tendit pour sortir de l’étuve que représentait la salle de bain. Mieux valait occuper son cerveau à tout autre chose. La cuisine serait un bon exutoire même si il n’espérait pas pour autant réussir à réduire l’attirance qui le tiraillait. N’ayant aucunement envie de la brusquer, Ezekiel tentait de ne pas brûler les étapes et de passer une simple soirée en charmante compagnie. Effort qui s’avérait plus compliqué qu’il n’y paraissait. Habituellement, dans ce genre de situations délicates, il préférait nettement s’enfermer dan sa salle de sport pour en ressortir vider de toute énergie et finir sa nuit sur le canapé à fumer joins sur joins dans l’espoir vain d’anesthésier assez son cervelet pour enfin dormir plus d’une heure ou deux sans cauchemars. A nouveau, des images peu enclines au repos de son âme, vinrent l’assaillir de toute part. Profitant de sa position, la porte du réfrigérateur, vers lequel il s’était penché, ouverte lui offrait la parfaite cachette pour mettre à l’abri du regard inquisiteur de Roza son membre fébrile qui tremblait de nouveau. Creusant jour après jour, son corps ne manquait jamais de lui rappeler dans quel cercle vicieux il s’était lui-même emprisonné. Revenant à la raison pour sortir les aliments et condiments dont il aurait besoin durant la préparation, le jeune homme se retrouva nez à nez avec la jolie blonde qui venait tout juste de revenir les bras chargés d’alcool. Ca promettait. Un verre de tequila l’attendait tout comme son invitée qui lui demanda si il comptait réellement cuisiner. « Sache que tu n’es pas la seule à avoir des talents cachés ! » Un clin d’œil vint appuyer la fin de sa phrase. Un sentiment d’apaisement s’empara à nouveau de lui. Le seul fait de l’avoir dans son champ de vision avait définitivement un effet positif sur l’ancien militaire. Disposant de la viande hachée dans un saladier pour le mélanger avec toutes sortes d’aromates, ce dernier fut rejoins par une planche lisse sur laquelle il étala une pâte qu’il imbiba d’une huile récupérée au gré de son voyage en Russie. Une gorgée du liquide alcoolisé transparent lui redonna un brin de courage et il allait lui en falloir. Lorsqu’elle lui annonça être toute à lui, Ezekiel arqua un sourcil charmeur en plongeant son regard bleuté dans le sien. « Fais attention, je pourrais te prendre aux mots… » De nouveau cette satané séduction revenait sur le tapis. C’était comme si ils ne pouvaient s’empêcher d’être dans l’ambiguïté. Même si, avouons le, ça ne le dérangeait pas tant que ça…

Au contact de sa main sur son dos, un frisson lui parcouru l’échine. Il aurait aimé pouvoir fermer les yeux pour apprécier un peu plus ce moment mais elle aurait pu le remarquer et autant éviter d’aggraver un peu plus sa situation tangente. Elle n’était pas réellement pour l’aider, sûrement à cause de son absence de don culinaire mais la jeune homme n’allait certainement pas la laisser s’échapper aussi facilement. Tout en levant les ciels au ciel d’un air faussement réprobateur, Ezekiel se plaça derrière elle et posa ses mains sur les siennes. Il accompagna doucement celle-ci vers la farce pour en prendre une petite boule et venir déposer celle-ci sur la pâte déjà coupée au préalable par ses soins. « Regarde c’est facile. Il faut rouler, couper, remplir, plier, et pincer. Ainsi de suite… » Au fur et à mesure de ses explications, le brésilien effectuait les mouvements en la guidant sans jamais se décoller d’elle. Respirant au passage le parfum qui émanait d’elle, de ses cheveux, de sa peau… Avouant par la suite la difficulté pour elle de se concentrer avec un partenaire à moitié nu à ses côtés, il ne pu s’empêcher de chuchoter à son oreille… « Estime toi heureuse, habituellement je cuisine complètement nu… » Telle une ultime provocation, il déposa un léger baiser sur son cou. Puis, sans prévenir, il partit à la recherche d’une télécommande qu’il trouva finalement rapidement et qui lui permit d’activer la chaîne Hifi afin d‘avoir un fond sonore agréable. En revenant vers elle, il en profita pour terminer d’un trait son verre puis il se resservit. L’alcool ne l’aiderait certainement pas à calmer ses ardeurs mais pour le moment il n’avait aucun autre palliatif alors ça ferait l’affaire même sur une durée limitée. « Tu vois que tu ne t’en sors pas si mal, je savais que tu te sous-estimais. » S’exclama-t-il fièrement en observant la première raviole qu’ils avaient réalisé ensemble. Le débardeur noir qu’elle portait épousait à la perfection les formes généreuses dont elle était pourvu et l’espace d’un instant les prunelles azuréenne du jeune homme se perdirent dans la profondeur de son décolleté. Pas très galant. Se rendant compte de sa goujaterie, il se racla la gorge en avalant une nouvelle gorgée de tequila pour lui éclaircir les idées avant de se remettre derrière le plan de travail pour terminer de préparer le repas.
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La cuisine dans laquelle je me trouvais était plutôt spacieuse et donnée sur le salon, son loft était vraiment sympathique et bien décoré pour un homme, chaque pièce était adapté à son utilisation contrairement à chez moi ou parfois on se demandait si c’était une cuisine ou un dressing et à choisir entre les deux j’aurais pris le dressing. J’observais cet endroit si peu familier, je n’avais jamais été une fan des fourneaux, même enfant je ne jouais pas à la cuisinière trouvant ça ennuyant et puis il faut avouer que la patience n’est pas mon fort du coup je n’aimais pas attendre devant une casserole. La preuve je m’ennuyais rien qu’en regardant le jeune homme s’afféré à me préparer un plat ce qui n’était pas très gentil de ma part vu qu’il faisait ça pour moi, je me demandais si c’était dans ses habitudes. Il faut qu’on se l’avoue cuisiner pour une femme vous rend irrésistible et s’était surement une de ses tactiques pour charmer, il fallait que je creuse un peu plus loin dans cette histoire pour voir si il faisait ça avec toutes les filles ou si j’étais réellement spéciale. « Tu es pleins de surprise mais je suis sûre que tu fais ça pour attirer les filles dans ton lit. » Je lui lançais un regard interrogateur, non pas qu’il est forcément besoin de ça pour avoir des filles autour de lui à mon avis. On ne se lâchait pas du regard et tout un tas d’émotion différent me submergèrent, j’étais dans le doute constamment et je changeais d’avis sur lui toutes les secondes. Il était différent de tous ce que j’avais connus jusqu’à présent et ça m’effrayer tout en m’attirant terriblement. Je repensais à tous ces hommes que j’avais pu croiser dans ma vie mais ce qu’Ezekiel éveillait en moi était unique et je n’avais pas de repère, je ne pouvais faire aucune comparaison même pas avec celui que je considérais comme l’amour de ma vie autrefois. Et alors que je me laissais aller à mes pensées il décida de me faire contribuer, il prit mes mains comme si c’était les siennes, je me laissais faire tel un pantin. Le moment aurait pu paraître simplement bizarre ou niais mais c’était affreusement sexy, je me serais presque cru dans le film ghost, on avait simplement remplacé la poterie par de la cuisine. Je sentais son corps contre le mien et les gestes qu’on effectuait ensemble, c’était comme si on ne formait plus qu’un et je me laissais simplement aller sans vraiment réfléchir à ce que je faisais, l’idée qu’il était contre moi me déconcentrer beaucoup trop pour que je retienne réellement ce qu’on était en train de faire. Un rire léger et cristallin sortit de ma bouche sans que je ne puisse le contrôler après la phrase qu’il venait de prononcer, il y avait un peu de nervosité aussi et je me sentais démunie face à lui. Il pouvait me faire rire aussi facilement que ce qu’il pouvait m’énerver ce qui est très fort il faut l’admettre, je fermais les yeux en sentant ses lèvres dans le creux de mon cou et ce fut comme si plus rien n’exister durant quelques secondes. Je me demandais comment c’était possible de passer de la haine à la parfaite entente ainsi, il avait ce pouvoir dont il n’avait absolument pas conscience sur moi et mes pensées. La seule chose dans ma tête à cet-instant c’était le fait qu’il soit là avec moi mais évidemment il fallait qu’il gâche ce moment parfait et il se décolla de moi pour aller chercher une télécommande, je tentais de garder pour moi mon ronchonnement et le voir regarder mon décolleté aida fortement, je faisais comme si je n’avais rien vu mais je jubilais à l’intérieur. J’aimais avoir ce pouvoir sur lui, le fait qu’il ne puisse pas s’empêcher de me regarder. « Oui mais la cuisine m’ennuie, je n’y peux rien mais je trouve ça barbant. » Je lui souriais tel une enfant qui voulait retourner jouer à un jeu beaucoup plus intéressant, tel qu’essayer de le déconcentrer grâce aux atouts dont la nature m’avait doté. Je m’essuyais les mains puis je reprenais mon verre pour boire une petite gorgée, je regardais la raviole qu’on venait de faire, j’étais sûre d’une chose ça ne suffirait pas à me rassasier. Et alors qu’il se remettait à la préparation je le regardais faire sans rien dire, j’observais simplement sa façon de se comporter en me rappelant la précédente dispute, puis celle d’avant dans le parking, ça contraster tellement avec l’homme qui se tenait à côté de moi maintenant. Je finissais mon verre cul sec pour m’en servir un autre rapidement, ça calmerait peut-être mon envie irrésistible de lui sauter dessus ou au contraire ça ne ferait qu’accentuer cette idée de lui et moi ne faisant qu’un. « Je devrais peut-être me calmer sur la boisson si je compte rentrer chez moi en un seul morceau. » Je tentais une petite tentative pour voir sa réaction, me proposerait-il de rester ici avec lui ou la peur d’être trop proche d’un autre être humain serait-elle plus forte. J’en avais moi-même peur mais vu tous les risques que j’avais pris jusqu’alors un de plus, un de moins ça ne changerait pas grand-chose je pense. Il avait vu plus de moi que mon partenaire avec qui je travaillais depuis des années alors au fond qu’est-ce que je pouvais perdre de plus à par ma raison ? A force de réfléchir la peur réapparaissait sans crier gare, l’effet de l’alcool n’aidait pas encore à faire taire cette petite voix qui me conseiller de ne pas m’attacher sachant les déceptions auxquelles j’étais confrontée à chaque fois. Mais mes autres sens me criaient de rester et de passer enfin à autre chose, cependant dans mon esprit ce n’était que le temps d’une nuit, cette sensation que tout ça été éphémère et que quand le soleil se lèverait se serait fini ne me quittait pas. Et c’est surement cette idée qui m’a aidé à me livrer à lui en si peu de temps, j’étais sûre de ne pas avoir à lui rendre de compte et de ne pas avoir à le recroiser par la suite. Se doutait-il que nos chemins allaient surement se séparer après cette nuit, je l’espérais car je ne pouvais pas supporter de me sentir aussi vulnérable avec lui et je préférais que ça ne se reproduise pas enfin c’est ce que je disais maintenant mais je m’attachais à lui sans l’admettre.
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Ezekiel J. Guerrero

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C'est drôlement dangereux de s'attacher à quelqu'un, c'est incroyable ce que ça peut faire mal. Rien que la peur de perdre l'autre est douloureuse. C'est moche de guetter un signe de quelqu'un pour se sentir heureux...
Ezekiel & Roza.
Les mains quasi expertes du jeune homme s’affairaient à préparer le reste du repas. Une douce chaleur s’emparait de lui, un résultat obtenu par la présence de la jeune femme associé aux quelques verres qu’il avait bu récemment et qui s’ajoutaient bien évidement à ceux qu’il était en train de consommer. Sans s’y attendre alors que la demoiselle se plaignait de ne réellement pas aimer la cuisine, ce qui amusé Ezekiel, cette dernière laissa planer un doute certain sur ses dernières paroles… Elle sous entendait la possibilité qu’elle ne soit pas en état de conduire par la suite pour rentrer chez elle si elle continuait de boire ainsi. Réalisant que le regard de la jeune femme l’observait à la dérober, l’air de rien, il ne laissa aucune émotion filtrer. Pas de rictus particulier. Rien. Ne sachant que répondre, il dut pourtant réfléchir rapidement à ce qu’il devait dire et surtout ce qu’il était prêt à faire si ce cas là se présentait ce soir. Une peur inconnue s’empara de lui à la simple idée d’évoquer la possibilité qu’elle dorme sur place ce soir. Jamais encore il n’avait été aussi proche, et aussi intime, avec quelqu’un et partager un lit pour quelques heures, il savait le faire mais se réveiller auprès d’une femme le lendemain matin serait une première. D’un autre côté, il se sentait réellement bien à ses côtés et il ne voulait pas risquer de la perdre pour une stupide appréhension. Après tout, ce n’était pas une invitation qui se conclurait par la suite d’un emménagement ensemble. Juste une nuit. Décidant de se jeter à l’eau, Ezekiel releva les yeux en haussant les épaules avec son éternel sourire en coin… « On a dit qu’on allait profiter de cette soirée alors tu as deux solutions : soit tu veux continuer avec alcool ou sans. Mais dans tout les cas, si tu n’es pas en état de rentrer je pourrais toujours te ramener chez toi avec ta voiture et i moi-même je suis en incapacité de prendre le volent tu peux toujours dormir ici. » Une bouffée de chaleur suivit cet aveu. C’était sans aucun doute un énorme risque qu’il prenait mais sans pouvoir expliquer le pourquoi du comment, l’ancien militaire avait la vive impression qu’il venait de prendre l’une des premières bonnes décisions de sa vie. Soit cela passait. Soit cela cassait. Se concentrant à nouveau sur les ravioles qui s’empilaient petit à petit dans un second saladier autrefois vide, il était plutôt satisfait du résultat. Remerciant silencieusement par les pensées les facilités culinaires que lui avaient transmis sa grand-mère. « Bon, j’ai envie d’en apprendre un peu plus sur toi. Qu’est ce que tu penses d’un petit jeu ? » Lui demanda-t-il en versant la préparation fin prête dans l’eau bouillante. Vu l’épaisseur particulière des Pelmeni, ils avaient largement le temps d’entreprendre une autre activité le temps de la cuisson. Tout en débarrassant le plan de travail pour faire table rase, il commença à énumérer les règles de ce fameux jeu… « Le but est plutôt simpliste, c’est d’obliger l’autre à répondre à certaines questions détournées que tu peux te poser et le plus souvent on s’arrange pour mettre mal à l’aise la personne questionner. Mal à l’aise dans le bon sens du terme bien évidemment sinon ça ne serait pas drôle et puis ça permet de connaître mieux les gens qui jouent avec toi également. Le règles sont simples : tu dois toujours commencer tes phrases par « je n’ai jamais… » et terminer avec quelque chose comme par exemple « je n’ai jamais bu d’alcool » à ce moment là si toi et ton adversaire avait déjà bu de l’alcool alors chacun d’entre vous boit, si il n’y en a qu’un qui a déjà bu d’alcool c’est à lui de boire son verre. Ainsi de suite. C’est facile tu verras. » C’était un jeu assez fréquent dans les soirées entre amis ou même dans les bars lorsque l’on voulait apprendre à faire connaissance avec une ou un inconnu. Mais admettons le, c’était également un moyen de soûler l’autre dans l’espoir de mettre la personne dans son lit par la suite ! Le but n’étant pas là pour Ezekiel qui voulait simplement détendre définitivement l’atmosphère et lui permettrent à tous les deux de se désinhiber un peu. Il se remémorait ses propres soirées étudiantes où ce procédé avait habituellement cours. Ces gobelets en plastique rouge lui manquaient des fois. Il y avait eu bons nombres de soirées mémorables qui s’étaient terminées de manière tout aussi mémorable ! Cette pensée lui donna encore plus envie d’y jouer avec Roza. « Je commence comme ça je vais lancer le jeu dans les meilleures augures possibles ! » Taquina-t-il. Il adorait passer du temps avec elle bien qu’il ne se l’avoue pas encore de peur de briser quelque chose entre eux mais aussi de prendre définitivement la fuite pour ne pas se retrouver dans une situation qu’il n’aurait pas souhaiter. Malgré tout ce petit bout de jeune femme qui se tenait face à lui l’avait touché au plus profond et il ne pouvait occulter cela… Cependant, l’alcool y arriverait sûrement. Il avait bon espoir de faire taire sa conscience qui lui hurlait d’arrêter là ce début de quelque chose avant de s’en mordre violement les doigts. Mais c’était trop tard… Le mal était fait. Sans voir la vérité en face, il commençait déjà à s’attacher à elle sans jamais l’avoir voulu… Il attrapa deux autres verres, des shooters plus précisément, pour ne pas boire une dose trop élevée cul sec. Tout en servant celui de la jolie blonde avec de la vodka, et le sien avec de la tequila, Ezekiel réfléchissait à une question qui ne lui aurait pas posé en temps normal. « Hum… Je sais… Je n’ai jamais été attiré par une personne se trouvant dans cette pièce. » Termina-t-il en arborant un air légèrement provoquant. Tout en plongeant son regard dans celui de Roza, il attrapa son verre en la défiant… Il laissa planer le doute quelques secondes avant d’engloutir une bonne fois pour toute la totalité de son verre en une fois. La messe était dite.
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