when all goes wrong

Ca faisait une semaine que j’avais croisé Aaron et impossible de penser à autre chose. Le cul posé dans le canapé, me gavant de conneries, je savais que j’aurais du bouger un peu, aller à droite et à gauche, mais non, fallait que je fasse ma loque aujourd’hui. Que je reste à regarder si Maya étai toujours opérationnelle. « Tu comptes rester là comme ça longtemps ? Tu vas prendre 50 kilos à ce rythme. » Je la foudroie du regard, si elle continue, je lui balance la télécommande dans la tronche. « Je pense plus qu’à.. Enfin tu sais. Une partie de moi veut qu’il soit là pour.. Enfin tu sais. Une autre refuse catégoriquement de le laisser entrer à nouveau. » Maya soupire et n’ose pas se donner la peine de répondre. Elle sait que de toute façon, ça ne changerait rien. Elle part faire des courses et je finis par m’endormir. Je me réveille soudain en sursaut..et trempée. Comme je ne suis pas encore prête à accoucher je trouve très étrange d’être mouillée, ce n’est que lorsque que je regarde sous ma couverture que je porte ma main à ma bouche effrayée. Je saigne, et pas qu’un peu. Et merde. Je prends mon téléphone paniquée, et appelle Maya. Aucune réponse. Du coup, je panique encore plus. J’appelle ensuite un autre numéro. Maya me l’a filé discrètement, l’air de rien, au cas où je voulais changer d’avis. Je tapote le numéro. « Aaron, ya un problème, ramène ta fraise de suite. Maya réponds pas et je.. Enfin tu verras. » Sauf qu’une heure après, aucune trace de lui et son téléphone ne réponds plus. Et merde. Du coup j’appelle une ambulance qui me ramène en vitesse à l’hôpital. Il va m’entendre celui-là. Quand j’arrive, je regarde à droite, puis à gauche, puis derrière moi, sait-on jamais, mais pas de trace de lui.. On m’emmène et fait stopper le saignement. On m’explique alors que j’ai une déchirure et que les prochaines semaines seront repos, repos, et repos. Voire jusqu’à l’accouchement. Moi qui bouge pas mal, je suis dégoutée. Mais au moins, le bébé, il est toujours là, et en plus, manque de bol, ils ont fait l’erreur de me dire qu’il s’agissait d’une petite fille. Moi qui ne voulait pas savoir.. Je souris comme une gourde, parce qu’au fond, je suis ravie.. Quelqu’un rentre, je fronce les sourcils parce que ce n’est pas mon médecin. « Mademoiselle, vous connaissez un certain Correria ? » Je le regarde bizarrement.. « Heu oui pourquoi ? » Il m’entend le portable, qui apparemment est celui d’Aaron. Pourquoi ils ont son portable ? Et pour le coup, là je panique. « Parce qu’il est aux soins intensifs et qu’il avait votre numéro en dernier. Il sortira bientôt. Il regarde son collègue. Ah non il vient de sortir a priori. » Il n’a pas le temps d’ajouter quoi que ce soit que je suis debout, que j’enfile mon pantalon, et que je fonce dans le couloir. J’agresse presque l’infirmière postée devant l’accueil et je rejoins, avec difficulté, la chambre d’Aaron. Mon cœur bat à une vitesse folle. Je pénètre dans la pièce et mets ma main devant ma bouche. Manquerait plus que je pleure tiens.. « Putin tu m’as fait peur espèce d’idiot ! »

when all goes wrong

Aaron effectua un demi-tour pour lui-même, reculant de quelques pas par la même occasion, pour mieux observer l'autre côté de la pièce. Il visait un petit « appartement » dans le centre ville dans le but de trouver quelque part où installer son cabinet d'architecture. Pour le moment, le cabinet se trouvait là où Aaron se trouvait, c'est à dire régulièrement dans son appartement. Il était encore seul dans ce projet mais bientôt, du moins il l'espérait après avoir signé cette semaine son premier contrat, le cabinet prendrait de la réputation et ils seraient de plus en plus nombreux à travailler à l'intérieur. Et, il n'avait jamais aimer travailler à la maison de toute façon. Alors la location ou l'achat d'un local était une avancée primordial pour lui. Ce qui le rendait particulièrement pensif alors qu'il étudiait un mur blanc, essayant d'imaginer ce que ça donnerait une fois que sa petite entreprise aurait pris possession des lieux. Il faut dire, que même s'il s'était plongé dans le travail avec encore plus de motivation qu'avant, depuis qu'il avait croisé Holly, enceinte jusqu'au cou, il était un peu ailleurs. Jenna lui avait passé un savon monumental, un de ceux dont il se souviendrait un certain temps, en le prévenant entre autre que s'il assumait pas sa paternité elle le priverait de sa possibilité d'avoir un jour un autre enfant. Ce qu'il la savait parfaitement capable de faire. Mais non le problème n'était pas là. Au contraire, ça l'avait fait sourire et lui avait une nouvelle fois rappeler à quel point Jenna était quelqu'un dont il ne pourrait pas se passer, même s'il n'arrivait pas à lui offrir ce qu'il aurait voulu. Non, ce qui l'inquiétait c'était Holly qu'il n'arrivait pas à joindre, ce qui l'inquiétait c'était cet enfant pas encore né mais dont la mère voulait pas qu'il approche. Il ne pouvait s'empêcher d'y penser et même de complexes plans d'architecture ou une visite d'appartement ne pouvait réussir à lui occuper totalement l'esprit. Il sentit son téléphone vibrer dans sa poche mais il ne réagit pas. Le boulot en priorité qu'il s'était dit. Toutefois, la visite ne s'attarda pas beaucoup encore et il repartir assez content. Il devait revoir l'agent dans quelques jours pour lui donner sa décision, sauf si quelqu'un venait à se décider avant lui. Rejoignant sa moto garée un peu plus loin, Aaron sortit son téléphone. Un appel en absence, numéro inconnu. Il fronça les sourcils. Généralement ses appels en absence étaient de Jenna qui voulait lui dire un truc avant d'oublier ou de sa mère, qui continuait de l'appeler régulièrement à n'importe quelle heure bien qu'il ne daigne jamais répondre. Ou de quelqu'un de son répertoire tout du moins. Il s'assit sur son véhicule et lança le répondeur. Sait-on jamais que cela puisse changer ses projets. Il sursauta en reconnaissant la voix de Holly et sans qu'il puisse contrôle quelque chose son coeur s'emballa. Mais le plaisir fut de courte durée. Comment ça un problème ? Etait-ce Maya qui avait un problème, ce qui expliquerait qu'elle ne réponde pas, ou Holly ? Dans les deux cas, cela ne lui faisait pas plaisir le moins du monde, surtout que pour que Holly l'appelle lui, le problème ne devait pas être constitué d'un simple ongle retourné. Il ne prit pas la peine de la rappeler, sachant déjà où elle habitait bien que Maya lui ait formellement interdit d'y poser un pied. Il démarra et s'inséra dans la circulation, réfléchissant à la route à prendre pour aller au plus vite jusqu'à chez elle. Si bien, qu'il grilla ou manque de s'arrêter à un feu rouge, les deux sont valables. Si bien qu'il percuta une voiture. Et que vingt minutes plus tard, au lieu d'être chez Holly, il était inconscient aux soins intensifs. Bravo, Aaro, bravo !

Il émerge doucement alors qu'on l'emmenait dans une chambre où il aurait le droit de rester quelques jours. Heureusement qu'il n'était pas parti de chez lui en laissant tout sans dessus dessous donc... Bon il y avait probablement un peu de vaisselle sale qui devait trainer dans un coin mais ce n'était pas son plus gros problème. Il écoutait d'une vague oreilles les recommandations et explications de son médecin et essayant de se rappeler ce qu'il y avait de si important avant qu'il n'ait son accident. Le local pour le bureau d'architecture mais ça, il pourrait aussi bien appeler et expliquer la situation. S'il décidait de le prendre, il verrait avec l'agent comment faire. Dans le cas contraire, ça ne changerait rien. Non c'était autre chose bien qu'il ne se souvenait pas quoi. Puis tout d'un coup. Comment ça, immobiliser le poignet ? Oui, de tous ce qui c'était cassé, c'était le poignet qui le gêné le plus. Pas de poignet, pas de croquis. Pas de croquis, pas de contrat fini à temps. Ca contrariait légèrement ses plans, surtout qu'il ne savait toujours pas pourquoi il avait griller ce putain de feu rouge. Bougonnant tout seul une fois le médecin parti, il cherchait une position plus confortable quand une tornade débarqua dans sa chambre d'hôpital. Holly ? Puis tout d'un coup, alors qu'elle l'insulte, il se souvient. Holly tout va bien ? Qu'est-ce que tu fous ici ? Et si... et si il était arrivé quelque chose au bébé ? Pourtant, elle avait encore son ventre tout rond, ce qu'il aimait au tant ne pas le cacher. Tu vas bien ? Le bébé aussi ? Dis moi que tu vas bien Holly ? Et si ce n'était pas elle... Oh bordel de merde, la petite Maya. Et Maya ? Elle n'a rien non plus ? Vous êtes trop doué pour vous attirer des emmerdes toutes les deux. Il parlait comme s'il connaissait les filles depuis toujours ce qui était faux mais bon, il avait parfaitement raison à ces yeux en disant cela. Bien que venant du type allongé dans un lit d'hôpital ce fut totalement risible. Il la regarde de haut en bas et sourit. Voilà qu'elle l'engueule. Il devait l'arrêter tout de suite pour la rassurer ou il la laissait faire ? C'était qu'il aimait bien à vrai dire...

J’étais rassurée, il n’était pas plâtré de partout, c’était déjà ça. Moi qui avait tendance à paniquer. Trop sérieuse ? Pet être Surement. Mais j’avais beau dire tout ce que je voulais, Aaron comptait et pas qu’un peu. C’était dur de s’imaginer qu’il était à une autre, alors que j’aurais préféré le garder pour moi toute seule. Alors je ne pensais plus à tout ça et j’étais rentrée dans sa chambre. Il semblait avoir quelque chose au poignet, et peut être au genou, mais, ça allait non. J’osais à peine demander de peur d’être déçue, ou triste. Je ne savais plus trop avec ce flot d’hormones qui me détraquait. Il a l’air de flipper aussi, et il pense tout de suite au bébé. J’en aurais presque souris, si je n’avais envie de sauver les apparences. « Le bébé va bien.. Je crois. » Je m’approche alors qu’il nous parle de s’attirer des emmerdes. Je voyais pas de quoi il parlait, j’étais pas ce genre de filles, j’avais de bonne fréquentations.. Plus je m’approche et plus mon cœurs bats fort. Je devrais même pas être là, mais je le suis, et je n’y peux rien après tout. C’est le papa, il a le droit de.. Et merde, je me fais avoir comme une bleue, comme une débile romantique. N’empêche, s’il lui était arrivé quelque chose… « Je vais devoir me « reposer » ont-ils dit. Si je savais faire ça tiens.. Mais c’est plutôt toi qui.. qu’est ce qui s’est passé ? Ca te fat mal ? » dis-je en effleurant à peine sa jambe. A croire que je m’inquiète pour lui. Bon, c’est exactement ce que je fais, mais, lui, il n’est pas censé le savoir. Mais, dans cette pièce, il est évident que l’un s’inquiète pour l’autre et vice versa. Et si je n’avais pas envie d’écouter ma raison ? Et si j’avais juste envie de suivre ce que je ressentais pour cet idiot fini. « C’est une fille.. » Je savais pas pourquoi je sortais ça, comme ça, sans réfléchir. Peut-être que je baissais ma garde, que je laissais entrer. Mais, était-ce le meilleur choix ? Pour moi, je n’étais pas sure. Mais n’était-il pas mieux d’élever un enfant avec le père de celui-ci ? Je finis par déposer un baiser sur sa joue, la caressant sans vraiment y songer. Curieuse je soulève le drap pour apercevoir une atèle et des bandages. « T’as quoi exactement ? Côtes cassées ? Ton poignet, tu as quoi ? et c’est ta jambe ?.. je sais je pose trop de questions, mais, j’ai.. » Ne pas pleurer, tout retenir, rester forte. Très dur quand vos hormones vous transforme en fontaine à sentiments divers et variés. « J’ai pas été.. tu m’as fait mal, et te pardonner, c’est pas facile. Parce que je tenais à toi moi.. Et.. j’ai la trouille, et je veux pas avoir ce bébé toute seule.. Tu..tu seras là ? » Ajoutais je timidement. Je prends sa main et la serre, j’ai besoin de ça, de sentir, de le toucher. Je suis une gourde si je pense que j’en ai le droit, mais je le prends. « Qu’est ce que tu voulais dire..par…elle t’as engueulée ? » Je finis par grimer sur le lit, un peu comme un chaton apuré, ou un enfant rejoignant le lit de ses parents. Je m’installe et niche ma tête contre lui. « Tu me dis si je et fais..mal. Ne dis rien, il faut juste que je me calme.. » Il doit se demander où est passé l’impétueuse Holly, celle dont le caractère fait parler d’elle. Là il ne voit qu’une gamine apeurée, gamine que je ne suis pas et n’ait jamais été.

when all goes wrong

Holly lui dit que le bébé aller bien et Aaron s'en sentit fortement soulagé. S'il arrivait quelque chose au bébé... Il ne pourrait rien faire, il le savait bien mais cela ne l'empêcherait pas de s'en vouloir horriblement. Mais si c'était pas le bébé qui avait un problème, c'était Holly ? Et pourquoi est-ce qu'elle croyait ? Pourquoi n'était-elle pas sure que leur enfant, parce que peu importe qu'elle veuille pas de lui dans la vie de l'enfant ça restait leur enfant, allait bien ? Explique moi, s'il te plait Holly. Elle devait seulement se reposer ? Enfin seulement... c'était un bien grand mot quand on connaissait un peu la jeune femme. Parmi les premières choses qui avaient frappé Aaron chez elle, c'était cette impossibilité qu'elle avait à tenir en place. Elle devait bouger, faire quelque chose, s'occuper, courir à droit à gauche. Elle débordait d'énergie, une vraie tornade. Alors se reposer, ça allait être dur. Surtout que peu importe le temps que lui demandait les médecins, bientôt elle serait enceinte depuis trop de mois pour pouvoir avoir au tant d'activité qu'avant, ce qui la mettrait probablement dans une sorte de rage folle. Ca deviendrait probablement comique à voir, sauf si elle décidez de passer ses nerfs sur Aaron. A ce moment là, il trouverait ça surement moins amusant mais bon, il ne pensait pas encore ça. Toi, te reposer ? Impossible. Il lui sourit, tentant de voir si la paix était plus ou moins installé. Enfin, il savait très bien que Holy n'était pas le genre de fille à frapper quelqu'un allonger dans un lit d'hôpital mais avec les femmes enceintes, on sait jamais ce qui peut leur prendre. Comment ça, il ne savait absolument pas ce qu'était une femme enceinte ? A vrai dire, il n'en avait encore jamais connu jusqu'à leur. Enfin si, sa mère quand il était encore enfant. Mais il était très jeune à l'époque et cela remontait à tellement longtemps... Au tant dire qu'il ne savait rien sur les femmes enceintes d'autre que ce qu'on lui avait raconter, surtout Jenna qui trouvait depuis une semaine très drôle de le faire paniquer à ce propos. Accident de moto, c'est rien. Oui, bien sur c'était rien Aaron. Il voulait la rassurer, la ménager. Il la connaissait assez pour voir, sentir, qu'elle était au moins inquiète, si ce n'est totalement paniqué comme il l'avait été en recevant son coup de fils. Oui ça faisait un peu mal, mais il n'allait pas lui dire non plus ? Ca va... Un petit sourire. Puis un nouveau choc. Il allait avoir une fille... Il allait être le papa d'une petite fille. Un sourire assez bêta vint se coller sur ses lèvres. Une petite fille... Il souriait. Il espérait qu'elle ressemblerait à sa mère, parce que sa mère était vraiment magnifique. Il pensa aussi un instant qu'elle pourrait lui ressembler à lui, ou plutôt ressembler aux femmes de sa famille. Et finalement, cette idée ne lui faisait pas du tout plaisir. Parce que ressembler aux filles de sa famille, c'était ressembler à sa petite soeur. Et comment pourrait-il faire si à chaque fois qu'il regardait sa fille, il voyait en elle sa petite soeur ? Il chassa cette pensé aussi vite qu'elle était arrivé. Et puis, il y eut cette main sur sa joue et il sentit son coeur s'emballait. Parfois, il se maudissait de réagir « comme une fille », selon ses propres propos en la présence de Holly. Mais que pouvait-il faire ? Elle le rendait totalement dingue, lui retourner la tête et le coeur au passage. Elle l'embrasse sur la joue. Pourquoi la joue ? Parce qu'il était fiancé peut être, si seulement... Il la laisse faire, et ce même quand elle se permet d'aller regarder ce qu'il a alors que sa fierté masculine lui dirait bien d'aller voir ailleurs si quelqu'un est blessé. Mais c'est Holly alors, elle a le droit. Et toutes ces questions, il sourit alors qu'il lui remet une mèche en place. Aucune idée, j'ai pas écouter un mot de ce que m'a dit le docteur. Tout ce que je sais, c'est que j'ai pas le droit d'utiliser mon poignet pour un certain temps. Il l'écouta lui parler et il se sentit soudainement mal. Il savait qu'il n'avait pas fait les choses comme il aurait du. Il savait qu'il s'était comporté comme un con. Jenna lui avait dit plus d'une fois d'ailleurs. Mais l'entendre de la bouche de Holly ce n'était vraiment pas pareil. Je tenais à toi aussi. Il sent qu'elle prend sa main mais il sait pas vraiment quoi dire. Enfin, si il le sait mais il sait pas si c'est ce qu'elle veut entendre. Après tout, la semaine dernière c'était plutôt « tu n'a rien à foutre dans nos vies ». Tant pis, de toute façon, il avait déjà choisi. Bien sur que je serais là. Pour la petite et pour toi. C'était ce qu'il voulait de toute manière, c'était plutôt ce que elle voulait qui n'était pas clair selon lui. Il rigola, alors qu'elle montait sur le lit pour s'installer. Il posa une main sur sa tête, caressant ses cheveux. Il attendit de la sentir un peu clamée pour parler. Il se doutait bien que cette situation devait forcément être perturbante pour elle. Il parlait pas de l'hôpital mais plutôt du fait d'être enceinte et d'avoir une relation un peu houleuse pour le moment avec le père. C'était pas forcément facile pour elle et il s'en voulait. Jenna est quelqu'un de très doux... sauf avec moi. Une vrai furie... enfin non, mais quand elle avait quelque chose à dire, elle ne se gênait pas. Le plus drôle c'est qu'elle se moque totalement que j'ai pu la tromper. Elle s'inquiète de savoir que j'ai pu te blesser, toi. Et de ce que ça me fait à moi. Il l'embrassa sur le front et essaya de capter son regard. Jenna, pense que je gâche ma vie en restant avec elle et que je ferais mieux de tout tenter pour te récupérer, surtout maintenant qu'elle sait que tu es enceinte. Heureusement qu'elle n'est pas encore à Rio, elle aurait été capable de me casser l'autre bras histoire de dire. Il la regarda, espérant la voir sourire ou rigoler.

Il voulait que j’explique. Mais j’avais eu tellement la trouille que le dire à haute voix me terrorisait. Avouer que ce bébé, le sien, j’aurais pu le perdre, même me perdre moi-même. Qui a dit qu’avoir un bébé était joyeux ? Pas moi, ça c’est sûr. Déjà qu’il soit de votre « ex » n’est pas terrible, si on peut l’appeler ainsi. « J’ai perdu du sang c’est tout, et on m’a dit que je risquais de perdre le bébé..et moi.. » Il ajouta qu’il était sans doute impossible que je me repose. Oh si j’essayerais, j’échouerais. En fin je savais que j’en ferais quand même moins, juste par peur que Tyler, ou même Aaron me retrouve ainsi. Quand je lui demandais s’il avait mal – j’étais vraiment stupide, comme s’il allait me le dire – et ce qu’il s’était passé, il m’annonça avoir eu un accident de moto. Ce qui me fit imaginer tout et n’importe quoi. Le perdre. Ce n’était juste pas possible. Pas maintenant. Il n’en était pas question. Il n’avait même pas le droit en fait. Il répétait ça va mais il aurait pu dire ça même s’il avait mal. Parce qu’il était très con et fier quand il voulait. « Menteur. Même si on te les avait coupé, tu me dirais ça idiot. » Je souris. Alertez les médias. Etais-je en train d’accueillir Aaron dans ma vie ? Peut-être. Il avait l’air d’être ravi d’avoir une fille. Ou pas. Après tout je ne lisais pas dans sa tête. Toute façon ce n’est pas comme si on pouvait changer. « Je n’en veux pas, vous auriez le modèle en garçon ? » Ouais, on n’allait pas forcer. Il joue avec une mèche de mes cheveux, puis me dis qu’il n’a pas compris ce que disait le docteur, à part pour son poignet. « Oui en général ils plâtrent pas pour faire joli… Mais bon jsuis pas médecin, mais que tu aies un imposant bandage au genou, veut dire que tu as probablement quelque chose là. Si tu veux de moi je serais là.. » Note à moi-même, l’empêcher de fuir et m’occuper de lui, avec ou sans son consentement. Quand il dit qu’il tenait à moi, j’entends le passé. Juste le passé. « Tenais ? » Et voilà, il a fallu que je demande. Et s’il répond, que c’est du passé, et qu’il veut être là juste pour le bébé. J’aurais l’air fine et déprimée. Quand il posa sa main sur moi, je sentis comme un choc électrique me parcourir. J’aimais ce contact, et j’aurais aimé ne pas céder. Mais il fallait que je m’y fasse, je ne contrôlais plus mon corps. Le gosse avait décidé de réunir ses parents. Oui facile d’accuser le gamin pas encore né hein. J sus enfin ce qu’il se passait réellement entre eux. Et j’avouais que je ne comprenais pas. Pourquoi restait i avec cette fille s’il ne l’aimait pas, et qu’elle ne faisait que le pousser à aller vers moi. En passant, cette fille avait un grain ! « Je ne comprends pas. Tu parles d’amour, mais comment peux-tu être avec elle et me vouloir moi ? » Je me reculais, tout doucement et me redressais. « Je ne veux pas d’une moitié, d’un peu, jveux tout, ou rien. Fais un choix Aaron. Et je ferais le mien. N’attends pas trop. » Je me levais et me dirigeais vers la porte. Une infirmière entra pour changer les pansements et bandages, et je n’osais quitter la pièce. Comme si quelque chose m’en empêchait. Mais quoi ?